Il s’agit d’un autre coup dur porté par les services de sécurité aux réseaux de trafic de drogues et de cocaïne en particulier. A en croire Al Massae, dans sa livraison de ce lundi 9 février, une brigade spéciale de la gendarmerie royale a investi, en fin de la semaine dernière, un appartement au quartier Maârif où elle a arrêté quatre individus dont des ressortissants espagnols. Mais ce n’est pas tout. L’article publié en Une d’Al Massae explique que cette opération, menée en coordination avec les gendarmes de la brigade de 2 Mars (Casablanca) et leurs collègues de Marrakech, a permis la saisie d’un montant estimé à 10 millions de dirhams. Les premières investigations, à en croire le journal, allaient révéler que les individus appréhendés auraient des liens avec les six autres arrêtés le 4 septembre 2014 à Marrakech en possession de 226 kg de cocaïne. Et, de fil en aiguille, les sources d’Al Massae en viennent à conclure qu’il s’agit d’une ramification de la même bande et que la grosse somme d’argent saisie proviendrait elle aussi d’un trafic à l’échelle internationale de cocaïne. Pour ne rien arranger, les personnes arrêtées à Maârif feraient l’objet de mandats d’arrêt émis à l’échelle internationale par Interpol. A part les ressortissants espagnols, Al Massae n’en dit pas plus sur la nationalité des autres personnes arrêtées et rien sur le degré d’implication de chacun. Chose qu’on apprendra sûrement au fil de l’enquête, surtout que d’autres personnes seraient encore recherchées.
Le Maroc, plaque tournante ?Les investigations menées suite à l’arrestation de six individus le 4 septembre dernier à Marrakech en possession d’assez de cocaïne pour des dizaines de milliers de consommateurs ont révélé qu’il s’agissait d’un réseau international aux ramifications très étendues. La « blanche » proviendrait de pays d’Amérique latine et arrive au Maroc via des pays d’Afrique de l’Ouest avant de poursuivre son chemin vers l’Europe. Rien qu’à l’aéroport de Casablanca, il n’est plus rare de voir les services de sécurité marocains saisir de grosses quantités de cocaïne sur des passagers empruntant les vols reliant Sao-Paolo au Brésil à la métropole marocaine. La cocaïne, emballée dans des capsules, est avalée par les « mules » en contrepartie d’une somme d’argent. Et dans les milieux des «sniffeurs» locaux, cette marchandise a déjà son surnom qui n’a rien de mignon: «El khanza» (Celle qui pue)!