La tension monte à la CMR. Pour la deuxième semaine consécutive, les employés et le personnel de la CMR sont en grève. «Une grève générale accompagnée de sit-ins au siège de l’institution à Hay Riyad, à Rabat», précise le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 28 novembre.
Les grévistes ont programmé d’autres sit-ins, cette fois devant le bâtiment du ministère de l’Économie et des finances, au cas où «la partie concernée ne répondrait pas à leurs revendications légitimes», indique le quotidien.
La cause de ce débrayage, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, citant des sources syndicales, est «la non-application de l’augmentation des salaires décidée par les partenaires sociaux dans le cadre du dialogue social».
Le quotidien précise qu’«il s’agit d’une augmentation de 1.000 dirhams, sur deux tranches de 500 dirhams chacune, décidée au profit des fonctionnaires, dont une tranche a été servie en juillet dernier, et l’autre sera appliquée en juillet de l’année prochaine».
Al Ahdath Al Maghribia précise que les employés de la Caisse «n’ont toujours pas reçu la première tranche de cette augmentation, malgré l’existence d’un circulaire du chef du gouvernement, datée du 28 juillet 2024, qui donne le droit d’en bénéficier à toutes les catégories des fonctionnaires des établissements publics, selon les termes du PV de l’accord du 29 avril 2024, signé par les centrales syndicales les plus représentatives et le gouvernement».
Relayant des témoignages de plusieurs syndicalistes, le quotidien affirme que «le fait de priver le personnel de la CMR de cette augmentation constitue une atteinte flagrante à la situation sociale et professionnelle des cadres de cet établissement».
Dans ces circonstances, ajoute le quotidien, «la situation sociale au sein de cette institution risque d’empirer, à cause de cette «injustice envers les employés», alors même «que le personnel des autres établissements publics similaires, également régis par un statut spécial, ont tous bénéficié de cette augmentation de salaires, décidée au profit des fonctionnaires».
Al Ahdath Al Maghribia explique que, «face au non-respect de la direction de la Caisse des engagements, les employés de la CMR ont décidé de relever le plafond de leurs contestations jusqu’à obtenir leurs droits, avec à leur tête l’augmentation des salaires».
«Pour ce faire, ils comptent prolonger leur grève, qu’ils ont décidée désormais ‘ouverte’, avec la programmation d’une série de sit-ins devant les locaux du ministère de l’Économie et des finances», indique le quotidien.
Le syndicat représentant les employés de la CMR rejette la responsabilité de cette escalade sur sa direction qui n’a pas pu, de leur avis, «trouver des solutions aux problématiques auxquelles ces derniers font face».
La direction, indique le syndicat, est, de même, «incapable d’assurer des conditions de travail motivantes et d’alléger la charge de travail sous laquelle croulent les employés, en raison des sous-effectifs dus au non-replacement de leurs collègues partis à la retraite».