C’était un secret de polichinelle dont on parlait dans les salons. Il est aujourd’hui évoqué par une institution publique, qui plus est reconnue pour son indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics. Le «piston» reste aujourd’hui encore un des facteurs clés de succès dans le domaine du travail.
Dans son édition du vendredi 1er mars, Al Massae s’intéresse aux résultats de la dernière étude du Haut commissariat au plan (HCP) dont les résultats montrent que les personnes en recherche d’emplois continuent à tout miser sur le «piston». Près de 68% des chômeurs restent en effet convaincus que leur seule chance d’obtenir un emploi est de passer par des proches ou des connaissances qui soutiendrait leur candidature. Autre constat, le piston est surtout privilégié par les personnes qui ne disposent pas de diplômes ou de certificats de formation. En revanche, certains continuent de croire à l’impartialité des concours, puisque près de 25% des chômeurs avouent privilégier les concours de recrutement pour obtenir un emploi.
Par ailleurs, un des constats alarmants que relève le HCP est que les deux tiers des chômeurs sont aujourd’hui prêts à travailler dans n’importe quel domaine même s’il est éloigné de leur secteur de prédilection, pourvu qu’ils aient une chance.
Dans son édition du même jour, Al Akhbar s’intéresse également aux résultats de cette étude. La publication rapporte que l’on a atteint le chiffre de 1,1 million de personnes au chômage, un chiffre qui ne représente d’ailleurs que ceux qui sont en recherche active d’emploi. La même source ajoute près des deux tiers de ces personnes sont à la recherche d’un emploi depuis au mois un an. Pire encore: l’étude a révélé, selon Al Akhbar, que plus le niveau du diplôme ou de la certification est élevé, plus la diffculté de trouver un emploi est grande.
Sur un autre registre, l’étude du HCP a rapporté que les femmes sont plus touchées par le chômage que les hommes, et que ce sont principalement les jeunes âgés de 18 à 24 ans qui sont les plus touchés par la problématique.