À une heure de Chefchaouen, dans le territoire de la commune rurale de Bni Darkoul, la cascade de Chrafate est une véritable curiosité naturelle. Ces trois dernières années, elle était quasiment à sec, sous l’effet de la sécheresse et des rares précipitations. Mais grâce aux pluies intenses que la région a connues ces derniers jours, la cascade a renoué avec ses flots et son débit habituel, retrouvant sa beauté et sa magnificence.
Gorgée d’eau qui jaillit entre de gros rochers, venant de la grotte du marabout Moulay Abdelkader, la cascade offre un spectacle éblouissant. Les habitants de la région et les touristes, qui empruntent la route nationale reliant Tétouan à Al Hoceima, via Bab Berred et Issaguen, en prennent littéralement «plein les yeux» et en profitent pour multiplier clichés et selfies.
«Hamdoullah, cette année, il n’y a pas de sécheresse dans notre région. L’agriculture et l’élevage se portent bien grâce aux pluies et à l’eau qui coule de la cascade Chrafate, avant de se déverser dans le barrage Mjaara», déclare un habitant de la commune rurale Bni Darkoul.
La source de Charafate, dont le débit oscille actuellement entre 80 et 200 litres par seconde, est considérée comme l’un des trois cours d’eau les plus importants de la région de Chefchaouen, aux côtés des sources de Ras El Maa et de Mago, provenant toutes les deux de la masse calcaire du Rif occidental.