Chantiers de construction à Casablanca: enfin des amendes aux producteurs de déchets inertes

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Revue de presseEn une année, la Ville de Casablanca a déboursé 140 millions de dirhams pour enlever 5 millions de tonnes de déchets, issus des chantiers de construction. Une situation à laquelle les autorités comptent mettre fin, en sanctionnant le rejet de ces déchets dans les rues. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 04/09/2024 à 20h29

Le Conseil de la Ville de Casablanca ne peut plus continuer à assumer la charge du prélèvement des déchets inertes à la place des promoteurs immobiliers, a révélé Ahmed Afilal, premier vice-président au Conseil de la Ville de Casablanca.

Interrogé à ce propos par Al Akhbar pour son édition de ce jeudi 5 septembre, l’élu précise que «les autorités vont commencer à traquer, dans toutes les artères de la ville, les gros producteurs des déchets inertes», et assure qu’elles «vont commencer à sanctionner ces gros producteurs de déchets en leur imposant des amendes».

Le Conseil de la Ville de Casablanca leur offre néanmoins une alternative: les déchets issus des constructions ou des réaménagements intérieurs doivent être évacués dans une décharge, ouverte à cet effet, qui se trouve dans la zone de Nouaceur, précise le quotidien.

Selon Ahmed Afilal, «le Conseil de la Ville ne peut plus laisser perdurer cette situation en prenant en charge le coût financier de la collecte des déchets de construction, en lieu et place des promoteurs immobiliers».

Selon le premier vice-président au Conseil de la Ville de Casablanca, lors de la révision du contrat qui lie la ville aux deux sociétés de gestion de la collecte des ordures, il a été spécifié que celles-ci allaient continuer à collecter les déchets inertes.

Contrairement à ce qui a pu être relayé, les deux sociétés n’ont pas failli à cet engagement contractuel, a précisé cet élu.

Al Akhbar constate toutefois que, pendant ce temps, les Casablancais «continuent à se défaire de ce genre de déchets en les confiant à des propriétaires de triporteurs, qui n’hésitent pas à les déverser dans les bacs à ordures qui recueillent les déchets ménagers».

La Ville de Casablanca, indique le quotidien, produit chaque jour quelque 3.000 tonnes de déchets de différentes sortes, en plus de centaines de tonnes de déchets inertes que les deux sociétés de gestion déléguée collectent dans les 16 arrondissements de la ville.

Cependant, certains «points noirs» persistent encore dans le circuit du ramassage des déchets, qui se retrouve inondés de ces déchets inertes à cause de promoteurs immobiliers et d’autres professionnels du BTP, voire à cause de citoyens ordinaires, au terme de travaux de réaménagement à leur domicile. Ces «points noirs» se trouvent en grand nombre dans les arrondissements de Moulay Rachid et de Sidi Othmane.

Relayant une déclaration à ce propos de Nabila Rmili, présidente du Conseil de la Ville de Casablanca, le quotidien affirme que cette ville a produit en une seule année quelque 5 millions de tonnes de déchets, depuis que les deux gestionnaires délégués ont entrepris de collecter également les déchets inertes.

Ces opérations ont nécessité une rallonge budgétaire de 140 millions de dirhams, entièrement supportée par la Ville de Casablanca.

Par Amyne Asmlal
Le 04/09/2024 à 20h29