Dans l’arrondissement de Moulay Rachid, le projet de construction d’un grand terrain de football a suscité une levée de boucliers chez les habitants. D’après le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans sa livraison du week-end des 17 et 18 août, il est en réalité question de sacrifier l’unique espace vert de la zone.
Et, poursuit le quotidien, les habitants n’apprécient pas que des arbres vieux de plus de 40 ans soient ainsi sacrifiés pour ce projet. Concrètement, explique Al Akhbar, c’est le parc du 20 août, dont la gestion relève du Conseil de la ville, qui est concerné. Le quotidien précise au passage que les espaces verts dont la superficie ne dépasse pas un hectare relèvent, dans leur gestion, des 16 arrondissements de la ville, alors que ceux d’une superficie supérieure sont directement sous la responsabilité du Conseil de la ville.
Cela ayant été précisé, c’est donc la commune que les habitants tiennent pour responsable de ce «crime environnemental». Pour commencer, poursuit Al Akhbar, une clôture de béton a d’abord été érigée autour du jardin public.
Par la suite, assure Al Akhbar, «la Commune s’apprête à céder cet espace vert pour la construction d’un grand terrain sur une superficie de 4.000 mètres carrés, dans le cadre d’un partenariat avec la SDL Casa Animation & Events, l’arrondissement de Moulay Rachid, la Préfecture des arrondissements de Moulay Rachid et un promoteur immobilier qui a construit un complexe résidentiel à côté du parc».
Lequel parc, note le quotidien se trouve actuellement délaissé et en situation de dégradation. Le nouveau terrain de football, pouvant accueillir des matchs à 22 joueurs, va non seulement signer l’arrêt de mort de nombreux arbres de plusieurs dizaines d’années d’existence, mais il va également absorber une piste de course que les jeunes du quartier utilisent pour leurs entraînements.
Tout cela, souligne le quotidien, alors que cette zone compte pas moins de 40 terrains de football. Et pour les habitants, ce jardin public constitue un espace de défoulement, le seul dans cette zone de la ville.
Selon des sources de l’arrondissement citées par le quotidien, le promoteur immobilier partenaire de ce projet s’était engagé à construire cinq terrains de proximité sur le territoire de la commune de Moulay Rachid en échange de l’autorisation de construire son complexe immobilier. Et manifestement, son choix s’est porté sur le terrain foncier du parc du 20 août.
Une situation d’autant plus choquante que le plan d’aménagement de cette zone ne prévoit pas ce genre d’installations sportives. Et tout porte à croire, indiquent les mêmes sources, que, sous la pression des citoyens, le Conseil de la ville et l’arrondissement de Moulay Rachid pourraient finalement se résoudre à construire un seul terrain de proximité de petite dimension et à programmer les quatre autres terrains ailleurs.