Des responsables de la préfecture de Moulay Rachid, dans la banlieue de Casablanca, se sont rendus le samedi 17 août dernier au marché de gros aux poissons, après la saisie de deux camions transportant du poisson pourri qui allait être revendu pour fabriquer de l’aliment pour le bétail et la volaille.
Les premières constatations ont montré que cette cargaison représentait un danger pour les personnes et les animaux, relaie Assabah de ce mardi 20 août.
Des sources indiquent que c’est un auxiliaire d’autorité qui a découvert l’origine de la propagation, depuis quelques temps, d’odeurs nauséabondes qui ont causé bien des désagréments aux habitants de quartiers proches du marché de gros.
Ces odeurs ont mobilisé de grands responsables de la wilaya de Casablanca mais, malgré une campagne intense d’inspection, ils n’ont pas pu déterminer leur origine.
Au début, ils ont cru que cette puanteur provenait de la décharge de Médiouna, mais ce même auxiliaire d’autorité a avisé ses supérieurs à propos de soupçons qu’il avait sur des camions garés près du marché.
Les recherches ont révélé que ces camions appartenaient à un individu qui se livrait à la distribution de restes de poisson pourri à des entreprises qui fabriquent de la nourriture pour le bétail et la volaille.
Les responsables de la wilaya en ont informé le parquet, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête à propos de l’origine de la cargaison saisie, constituée de poisson pourri, envahi par les vers.
Après avoir consulté les documents présentés par le propriétaire de cette cargaison, les responsables du service vétérinaire ont constaté qu’il possédait une autorisation de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) pour le transport de poisson propre à la consommation, et non pour la distribution de restes de poisson pourri.
Ils ont donc annoncé que cette cargaison qui venait d’être saisie était impropre à la fabrication d’aliment, et qu’elle constituait un danger pour la santé des citoyens, ainsi que pour la volaille et le bétail, indique Assabah.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le mis en cause s’est spécialisé dans la collecte de restes de poisson, devenu pourri.
Il s’était, dans un premier temps, approvisionné dans une usine de conserves de poisson à Benslimane, avant de réussir à nouer des contacts parmi les poissonniers du marché de gros.
De nuit, ses employés chargeaient dans ses camions le poisson pourri qu’il avait réussi à glaner. Les véhicules, qui dégageaient une odeur nauséabonde, ont permis de le confondre.