Musulmans, chrétiens et juifs, ensemble, pour promouvoir la paix et la tolérance. Ce fut le cas le samedi 21 décembre, lors de la quatrième édition de la «Bûche de la Fraternité», une rencontre annuelle organisée par l’association Marocains Pluriels. «Dans un monde secoué par la haine, le rejet de l’autre et les guerres, ce genre d’initiative représente une véritable oasis de paix, et s’inscrit dans le sillage des initiatives de Sa Majesté le roi Mohammed VI, qui avait invité le pape François au Maroc en 2019», a déclaré son président Ahmed Ghayet.
«Chaque année, nous renouvelons cette expérience avec une nouvelle génération. En partageant avec les jeunes chrétiens leur traditionnelle bûche, nous cherchons à rester fidèles à nos valeurs ancestrales et à perpétuer nos traditions séculaires», a-t-il ajouté.
Cette rencontre a été rehaussée par la participation du gouverneur de la préfecture d’arrondissements de Casablanca-Anfa, Aziz Dades, de la consule générale des États-Unis à Casablanca, Marissa Scott-Torres, et du père de l’église Notre-Dame de Lourdes à Casablanca, André Keumaleu.
D’après Marissa Scott-Torres, cette initiative prouve que l’harmonie entre musulmans, juifs et chrétiens ne cesse de croître au Maroc. «Cette coexistence est une lueur d’espoir, démontrant qu’il est possible de vivre ensemble en paix, même dans un monde souvent marqué par les conflits», a-t-elle affirmé. Et la chancelière d’ajouter: «Nos croyances nous enseignent les valeurs de l’amour, de l’empathie et de l’unité. C’est grâce à ces enseignements que nous trouvons la force d’avancer et de créer un avenir où chacun peut s’épanouir.»
«L’harmonie entre les religions est non seulement possible, mais aussi porteuse d’espoir»
Pour Guadalupe Josefina Zuniga Orozco, responsable de la Maison des sœurs franciscaines à Anfa, c’était une belle occasion de célébrer Noël «aux côtés de personnes de différentes confessions, chrétiens, juifs et musulmans, dans un esprit de fraternité». Selon elle, cela démontre que, malgré les différences entre les religions, les fidèles peuvent vivre ensemble dans la joie, l’amitié et le respect mutuel. «L’harmonie entre les religions est non seulement possible, mais aussi porteuse d’espoir», a-t-elle affirmé.
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Quant à Bitton Yann, membre de l’association Salam Lekoulam, qui participait également à cette rencontre, «c’est en partageant les valeurs des autres qu’on arrive à se comprendre et à vivre ensemble. Cette initiative permet de rapprocher les musulmans, chrétiens et juifs, et favorise une compréhension mutuelle entre les fidèles».
Cet évènement a été marqué par des témoignages de représentants des trois religions monothéistes, ainsi que par l’entonnement de chants de la chorale des jeunes de la paroisse, accompagnés par un groupe de musique aïssaoui.
