Casa Prestations, société chargée, depuis mi-2015, de la gestion et la mise à niveau du marché de gros de fruits et légumes de Casablanca, récolte aujourd’hui les fruits de ses efforts. En effet, les recettes encaissées durant la seule année 2017 ont enregistré une hausse fulgurante, passant de 80 millions à quelque 140 millions de dirhams, selon des chiffres rapportés par le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 29 décembre.
Ce résultat record a été atteint, selon les professionnels du marché de gros, grâce à l’approche participative qui a été instaurée depuis plusieurs mois. Une approche qui a permis de mettre hors circuit tous les commerçants fraudeurs, qui trichaient avec de fausses déclarations pour payer moins de droits, en complicité avec certains agents administratifs qui se remplissaient illégalement les poches.
Un système véreux que le secrétaire général de l’Association du marché de gros de Casablanca, Abderrazak Chabi, a illustré pour Assabah avec certains exemples courants de combines. Ainsi, par le passé, un commerçant faisait entrer au marché un camion bondé de kiwis, tout en mentionnant dans sa déclaration qu’il s’agit d’une cargaison de navets. Cette tricherie par laquelle un fruit trop cher est remplacé par un légume peu coûteux a bien sûr pour objectif de frauder et donc de payer des droits beaucoup moins élevés que ceux normalement dus, explique, Abderrazak Chabi.
De même, ajoute-t-il, certains commerçants font entrer au marché une cargaison de fruits, qu’ils déclarent légalement tout en payant les droits réels d’entrée, sauf qu’avec les mêmes documents de ce premier camion, ils faisaient entrer douze autres cargaisons, pour le prix d’un seul, dans la même journée! Ces méthodes appartiennent désormais au passé, selon lui, suite à l’instauration d’un climat de coordination, de coopération et de consultation entre les commerçants d’une part, et entre ces derniers et la société de gestion du plus grand marché de gros du Maroc, Casa Prestations, d’autre part.
Le résultat de ce changement dans la gestion est net, puisque avec les 140 millions de dirhams engrangés cette année, contre 80 millions l’année dernière, c’est un différentiel de 60 millions de dirhams qui partait dans les poches des fraudeurs et non dans les caisses du Conseil de la ville.