Casablanca: le fisc à la chasse des propriétaires de terrains non bâtis

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Revue de presseKiosque360. L’Agence urbaine et l’administration des impôts ont mis en place un système informatique pour détecter les propriétaires de terrains non bâtis. Une mesure qui intervient après une chute inexpliquée des rentrées fiscales.

Le 06/02/2017 à 00h12

À Casablanca, pas moins de 9 terrains non bâtis appartiennent à des personnes physiques et morales et ne sont pas imposés. C’est ce que vient de révéler une enquête sur les terrains non bâtis dans la zone urbaine. C’est ce que rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition de ce lundi 6 février.

D’après le journal, l’Agence urbaine et l’administration des impôts ont mis en place un système informatique pour détecter les propriétaires de terrains non bâtis. Le système a également révélé qu’il existe une grande différence entre les recettes d’impôts attendues et celles finalement collectées par l’administration fiscale à Casablanca. Ces recettes d’impôts sont ainsi passées de 1 milliard de dirhams à 750 millions de dirhams au cours des deux dernières années.

Al Ahdath souligne dans ce sens qu’à l’avenir, l’imposition des terrains non bâtis ne sera plus établie de manière manuelle comme cela a été le cas au cours des dernières années. Désormais, c’est un système informatique qui établira les statistiques relatives à ces terrains.

Il faut rappeler que la valeur de la taxe sur les terrains non bâtis (TNB) diffère d’une ville à l’autre. Ainsi à Casablanca, cette taxe est fixée à 20 dirhams pour les zones consacrées aux immeubles contre 12 dirhams pour les terrains destinés aux villas.

Selon les informations d’Al Ahdath Al Maghribia, la ville de Casablanca dispose de 3000 hectares de terres agricoles à l’intérieur même de la zone urbaine et près de 2000 hectares supplémentaires suite à la mise en place d’un nouveau plan urbain. In fine, ce sont donc 5000 hectares de terres non bâtis à Casablanca, appartenant à des entreprises ou à des personnes physiques, qui échappent totalement au fisc. Une situation qui risque de changer assez vite.

Par Mouna Qacimi
Le 06/02/2017 à 00h12