Casablanca: le "faux diamant" envahit les kissariates
Par Hassan Benadad le 24/06/2022 à 23h17
Kiosque360. Des trafiquants ont introduit au Maroc un lot de faux diamants qu’ils ont écoulés frauduleusement sur les marchés. Ces fausses pierres précieuses sont importées des pays d’Afrique du sud du sahara. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.
Un réseau de trafiquants composé de Marocains, d’Africains subsahariens et de Libanais a réussi à écouler des lots de diamants falsifiés à certains bijoutiers-joailliers et à des particuliers. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week end (25 et 26 juin), que les membres de ce réseau les introduisent facilement au Maroc via un circuit d’intermédiaires. Des sources indiquent que contrairement à l’or, les services de la douane ne disposent pas de mécanismes techniques et de services spécialisés pour vérifier l’authenticité du diamant importé.
Les mêmes sources soulignent, toutefois, que la plupart des lots de diamants en vente sur les marchés locaux sont importés de pays d’Afrique subsaharienne de manière légale par des professionnels et des grossistes disposant de certificats d’origine. En revanche, les membres de ce réseau parviennent à les écouler sur le marché noir chez des joailliers et des particuliers bien fortunés. Un professionnel du secteur souligne qu’une partie des lots de diamants commercialisée n’est pas authentique et qu’elle est utilisée soit dans la fabrication de bijoux, soit vendue en nature à des particuliers.
Le quotidien Assabah rapporte que face à la forte demande pour les bijoux ornés de diamants, les joailliers se sont rués sur ces «pierres précieuses» sans vérifier leur authenticité. Il arrive d’ailleurs que les bijoutiers aient du mal à distinguer le vrai du faux. Les mêmes sources soulignent que seuls les prix peuvent indiqués l’authenticité ou pas des bijoux ornés de diamant. C’est d’autant plus simple que le prix d’un vrai carat varie entre 20.000 et 200.000 dirhams selon la qualité, la couleur et l’origine tandis que le prix du faux varie entre 5.000 dirhams et 15.000 dirhams.
Pour faire face à ce trafic, les professionnels du secteur mettent l’accent sur la nécessité, pour la direction de la douane et des impôts indirects, d’adopter des mécanismes pour s’assurer de l’authenticité des pierres comme c’est le cas pour le contrôle de l’or importé.