Casablanca, la ville aux 3000 rues «bâtardes»!

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Revue de presseKiosque360. Casablanca est une ville où il est très facile de se perdre. La Métropole compte en effet plus de 3000 rues et avenues sans nom ni numéro. Explication.

Le 05/12/2015 à 07h28

Les Casablancais reprochent toujours au R’batis d’avoir cette fâcheuse manie d’égarer ceux qui leur demandent leur chemin. Mais à Casablanca, il ne faut pas être un génie pour se perdre! Une anarchie d’un autre genre y contribue largement comme nous l’explique Al Ahdath de ce week-end (5-6 décembre).

Selon ce journal, plus de 3.000 rues et avenues de la capitale économique n’ont ni appellations, ni numéros. Et ce n’est pas le propre de quelques quartiers non structurés!

Le quartier Aïn Chock tient le haut du pavé avec 654 rues sans nom, suivi de Hay Hassani (562), de Moulay Rachid (343), Sidi Moumen (333) et Bernoussi avec 156 rues «bâtardes». Même le chic quartier d’Anfa n’est pas épargné puisque comptant 101 rues sans nom.

Pour ajouter à l’embarras de ceux qui visitent Casablanca, et même des Casablancais, pas moins de 65 avenues et ronds-points portent plusieurs noms. Sans parler des perpétuels changements d’appellations et autres grossières traductions du français à l’arabe et vice-versa.

Un projet jamais abouti

Al Ahdath écrit que cette anarchie pose d’énormes problèmes, surtout avec des visiteurs qui ne savent plus à quel saint se vouer et des chauffeurs de taxis qui demandent toujours si la destination qui leur est demandée est celle d’un boulevard, d’une rue ou d’une résidence.

Le journal rappelle qu’il y a plusieurs années, la commune avait confié un grand projet à une société privée pour mettre de l’ordre dans l’appellation et la numérotation des rues. Une carte a été préparée dans l’objectif de placarder 33.000 plaques pour les rues en plus de 400 indications pour les grandes artères. Sauf que, pour des raisons inconnues, le projet est tombé à l’eau.

Alors, quand vous ferez un tour à Casablanca, demandez le maximum d’informations à un proche! Car, détrompez-vous, même « Google Maps » s’y emmêle les pinceaux !

Par Mohammed Boudarham
Le 05/12/2015 à 07h28