La gouvernance locale à Casablanca a soulevé la question des cimetières fermés, lors des dernières sessions ordinaires des arrondissements communaux composant le conseil de la ville. Il s’agit notamment des cimetières de Sidi Othmane, de Sidi Moumen et de Sbata, fermés il y a plus de quarante ans, délai nécessaire du point de vue théologique et juridique pour une ré-exploitation du foncier à d’autres fins.
Mais la question reste hautement sensible et complexe à résoudre, eu égard à la multiplicité des intervenants et la crainte du risque d’une manipulation des spéculateurs pour mettre la main sur le foncier. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 4 et 5 août, les élus ayant soulevé cette question ont mis en avant le manque de sécurité sur ces lieux complètement abandonnés et transformés au fil des années en squats pour les sans-abris, les mendiants et les pratiques sorcières.
Pis encore, poursuit le quotidien rapportant les propos des élus, ces espaces, notamment les cimetières de Sidi Othmane et de Sbata, où la dernière inhumation remonte à plus de quarante ans, abritent aujourd’hui, en plein centre urbain, des individus déguisés en fqihs, en mendiants et autres malfrats.
Dans une déclaration au quotidien, Abdelilah Farakh, vice-président de l’arrondissement communal de Sidi Othmane, a affirmé qu’une commission était en train d’examiner le dossier en vue de trouver une formule permettant l’exploitation du foncier. Cette commission est composée des Habous et des Affaires islamiques, du conseil supérieur des oulémas et de la préfecture des arrondissements de Moulay Rachid et Sidi Othmane, a-t-il précisé.
Le même problème se pose à Sbata et Sidi Moumen. Aucune décision ne se profile à l’horizon, du moins dans un délai proche, mais le débat est ouvert en vue de trouver une solution de nature à servir les Casablancais, loin des spéculations autour du foncier.