Casablanca: coup de filet dans une usine clandestine de produits cosmétiques et ménagers

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Revue de presseKiosque360. Contrefaçon, changement de dates de péremption… quand une simple inspection se transforme en saisie de plus de six tonnes de produits dans une usine clandestine. Les détails dans cette revue de presse du quotidien Assabah.

Le 03/02/2022 à 21h18

Tout a commencé lorsqu’une une commission mixte, composée d’autorités locales et de personnes chargées de contrôle, s’est rendue, mercredi dernier peu avant la prière d’Al-Asr, dans un grand magasin commercial situé au pied d’un immeuble du quartier El Oulfa à Casablanca, pour une simple opération d’inspection. Deux employés du magasin ont empêché la commission d’accéder au magasin, arguant qu’il fallait attendre le propriétaire.

Fort de la présence des forces de l’ordre, la commission d’inspection a pu accéder au magasin. Et quelle ne fut pas sa surprise en découvrant “la caverne d’Ali Baba”, ironise le quotidien Assabah, dans sa livraison du 4 février. En effet, la commission s’est retrouvée dans une véritable usine clandestine.

Selon le journal, des activités suspectes sont menées au sein de ce laboratoire secret, comme la fabrication de produits de nettoyage contrefaits, versés dans des bouteilles estampillées avec des logos de marques internationales.

Cette usine clandestine procède également au changement de dates de péremption de produits, comme la teinture de cheveux, portant, eux aussi, le nom de marques internationales. Des huiles et d’autres matières ont été également trouvées dans ce laboratoire.

Dès lors, la commission s’est rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’une simple inspection et a décidé d’alerter la police judiciaire de Hay El Hassani. Celle-ci a prévenu le parquet compétent et entamé ses recherches et enquêtes préliminaires.

Selon le quotidien, six tonnes de produits ont été saisis: certains étaient prêts à la commercialisation, d’autres en cours de préparation. Les éléments de la police judiciaire ont en outre découvert des équipements électroniques.

Parmi eux, des appareils dédiés à l’impression de tickets contrefaits, sur lesquels sont inscrites de nouvelles dates de péremption s’étendant jusqu’en 2023. Ces tickets sont collés sur les vraies dates de péremption, expirées depuis deux ans.

Face aux crimes dangereux qui mettent en péril la santé publique et violent les lois commerciales, la Brigade de police judiciaire a informé la gendarmerie royale qui s’est à son tour rendue sur les lieux. 

Par Khalil Rachdi
Le 03/02/2022 à 21h18