Bouskoura: les gendarmes mettent la main sur un faux lanceur d’alerte, accusé d’extorsion

Un homme en sweat à capuche tient un pantin.

Un homme en sweat à capuche tient un pantin.

Revue de presseUn réseau cybercriminel a été démantelé à Bouskoura. L’enquête pourrait révéler des faits très graves commis à l’encontre d’hommes et de femmes d’affaires de la région. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 17/10/2024 à 21h56

Alors qu’officiellement, il gérait une page d’informations sur Bouskoura sur le réseau social Facebook, le chef d’un réseau criminel a récemment été arrêté et accusé de chantage à l’égard de hautes personnalités à qui il soutirait d’importantes sommes d’argent.

Dans son édition du vendredi 18 octobre, le quotidien Assabah écrit que l’enquête menée par la brigade judiciaire de la gendarmerie royale de Bouskoura, sous la supervision du parquet général, a mis à jour un nombre insoupçonnable de crimes commis par un réseau cybercriminel, et particulièrement par son chef.

Ce dernier utilisait cette page Facebook comme façade. Ainsi, en plus d’hommes politiques et d’hommes d’affaires, le «réseau de Bouskoura» ciblait aussi des femmes riches à qui il extorquait d’importantes sommes d’argent sous peine de publier des informations compromettantes. Pire, ce réseau exigeait des femmes d’affaires «le sexe contre le silence».

Selon Assabah, le principal criminel arrêté n’est autre qu’un lanceur d’alertes bien connu sur les réseaux sociaux à Bouskoura, où il se donnait pour mission de dénoncer les corrompus au sein des conseils communaux de la région, parmi les agents d’autorité, les promoteurs immobiliers, les hommes et femmes d’affaires, et même les barons de la drogue.

C’est grâce à son carnet d’adresses bien fourni qu’il a fini par mettre à ses pieds un bon nombre de victimes, même si ses menaces étaient le plus souvent basées sur de fausses accusations. Cela n’a pas empêché, écrit Assabah, de nombreuses femmes de céder au chantage sexuel dudit réseau criminel, à tel point qu’une femme d’affaires a même été régulièrement exploitée sexuellement en contrepartie de la non-dénonciation sur Facebbok de faits de corruption dont elle se serait rendue coupable.

Assabah précise que l’enquête est toujours en cours. De nombreuses victimes n’ont toujours pas été identifiées et plusieurs membres du réseau criminel sont toujours recherchés.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 17/10/2024 à 21h56