La mort mystérieuse d’un gendarme à Benguerir. C’est la nouvelle affaire sur laquelle se penche le Procureur du Roi près la Cour d’appel de Marrakech. Le jeune gendarme habitait dans la caserne militaire de Benguerir avant que l’on retrouve son corps dans un lieu désert.
C’est ce que rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce week-end des 5 et 6 décembre. D’après le journal, la famille du gendarme Mohamed B., né le 1er janvier 1989 dans la région d’Oulad Amarne Sidi Bennour, a demandé au Procureur du roi d’ouvrir une enquête sur la mort de leur fils.
Coups et blessures
Les premières expertises médicales ont montré que le corps du gendarme portait de graves blessures au niveau du crâne, de l’oeil droit ainsi que sur une épaule. Ce qui prouve que les conditions de sa mort étaient tout sauf normales.
Selon une correspondance du Parquet de la Cour d’appel de Marrakech, le jeune gendarme était en congé maladie avant de recevoir un appel de la part de ses collègues l’informant qu’il devait se rendre sur les lieux de son travail et ce 2 jours avant la date officielle de sa reprise de service.
Le jour de sa mort, la soeur du gendarme a su que son frère était à la base militaire de Benguerir et qu’il ne comptait se rendre à son travail à Marrakech que dans 3 jours. C’était la dernière fois que la soeur entendait la voix de son frère. Car elle n’arrivait plus à le joindre par téléphone jusqu’à ce qu’on prévienne la famille de sa mort.
Les conditions de la mort de Mohamed B. restent pour l’instant mystérieuses. La mère de la victime a affirmé au Procureur du roi que son fils subissait plusieurs pressions de la part d’un responsable de la gendarmerie royale et qu’un collègue était la source de plusieurs de ses tracas.
La mère du gendarme a demandé au Procureur du Roi une copie du procès-verbal de la mort de son fils. Il est prévu, par ailleurs, d’auditionner plusieurs responsables à la caserne militaire pour tirer au clair plusieurs facteurs qui demeurent pour l’instant obscurs.
