Deuxième journée des examens du baccalauréat avec son lot de "fuites". Du moins sur la Toile. Mais le plus surprenant est sans conteste la sortie médiatique du ministre de l'Education nationale. El Ouafa a accusé mercredi les auteurs desdites fuites d'appartenir à une "bande criminelle structurée ayant pour objectif de déstabiliser le pays". Pas moins que ça. Ces propos ont fait la Une de la presse de ce jeudi 13 juin qui reprend les déclarations du ministre.
"El Ouafa prévient contre une éventuelle menace contre la stabilité du Maroc à travers le baccalauréat", lit-on sur Annahar Al Maghribiya. “Le ministre précise que des bandes organisées sont derrière ces actes de fraude", poursuit le quotidien arabophone. Sur les colonnes de Al Massae, "El Ouafa constate le professionnalisme de ces bandes et se dit prêt à déployer les mesures nécessaires pour les pourchasser". Pour le ministre, "ces bandes, éparpillées sur l'ensemble du territoire marocain, sont les véritables commanditaires de ces opérations de fuite des épreuves", rapporte Al Ittihad Al Ichtiraki.
En attendant les preuves...
Si l'on s'en tient aux propos de Assabah, "El Ouafa compte fournir des preuves pour confirmer ses dires et ce, dans les plus brefs délais". Le ministre précise également que "les candidats sont les premières victimes de ces actes frauduleux". De son côté, Al Akhbar constate que "les fraudeurs défient El Ouafa en publiant sur des pages Facebook, les réponses de quelques épreuves du bac". Selon Al Ahdath Al Maghribiya, "lesdites fuites s'effectuent après la distribution des épreuves dans les écoles".
A étudier de près les propos de El Ouafa, force est de constater que le ministre cherche des boucs émissaires pour justifier son incapacité à gérer cette épreuve. Durant toute sa conférence de presse, il n'a cessé de parler de "bandes organisées" sans pour autant réussir ni à les nommer ni à les localiser. El Ouafa préfère-t-il combattre la fraude en désignant un ennemi imaginaire ?





