Azrou: elle conserve le cadavre de sa mère pour continuer à toucher sa pension

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Revue de presseKiosque360. Une jeune fille d’Azrou a conservé, pendant trois mois, le cadavre de sa mère pour continuer à percevoir l’argent que sa sœur envoyait chaque mois à la défunte. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 12/08/2022 à 20h00

Une jeune fille d’Azrou a dissimulé trois mois le décès de sa mère et a conservé son corps dans le but de continuer à percevoir la pension versée par sa sœur, qui vit à l’étranger. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (13 et 14 août), qu’elle a veillé, pendant tout ce temps, à faire la toilette et les soins de conservation de la dépouille de sa mère. La suspecte, titulaire d’une licence en philosophie, a été déférée, mercredi dernier, devant le procureur général du Roi près la cour d’appel de Meknès qui l’a poursuivie en état de liberté provisoire.

Le magistrat a ordonné l’autopsie du corps de la mère pour s’assurer qu’il s’agit d’une mort naturelle. La prévenue a été dénoncée la semaine dernière quand sa sœur, qui réside dans un pays européen, a tenté vainement d’avoir des nouvelles de sa mère avec laquelle elle n’est plus en contact depuis le 1er mai dernier. Intriguée, elle a contacté sa deuxième sœur, qui réside dans le quartier Ahdaf à Azrou, pour lui demander de s’enquérir de son état de santé.

D’après le quotidien Assabah, la dame s’est effectivement rendue chez sa mère, en compagnie de sa sœur. Mais quelle ne furent pas leur surprise quand sa sœur leur a montré le cadavre de leur mère dont il ne restait que le squelette recouvert de quelques cheveux et de fragments de tissus. Avertis, les services de sécurité et les éléments de la police scientifique se sont rendus sur place pour faire les constatations d’usage. La dépouille de la défunte a été transportée à la morgue où elle sera autopsiée pour déterminer la cause du décès. Sa fille a été arrêtée et placée en garde de vue pour les besoins de l’enquête qui s’est déroulée sous la supervision du parquet général compètent.

Au cours de son audition, la suspecte a déclaré à la police: «Je ne connais pas la cause du décès de ma mère qui a quitté ce monde depuis le 1er mai 2022. J’ai gardé son corps et dissimulé sa mort à ma famille et aux autorités locales. J’ai agi de cette façon pour continuer à percevoir la somme que ma sœur, qui vit à l’étranger, envoyait à ma mère». L’accusée a été déférée devant le procureur général du Roi près la cour d’appel de Meknès, qui l’a poursuivie en état de liberté provisoire tout en ordonnant une autopsie du corps de la défunte pour déterminer la cause de décès.

Par Hassan Benadad
Le 12/08/2022 à 20h00