La scène se passe à la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Casablanca, où se déroulait, ce mardi 21 novembre, une énième séance du procès des détenus d’Al Hoceïma, dont celui du groupe de Nasser Zefzafi, un des meneurs des événements qui ont marqué la ville.
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Prenant la parole pour défendre Zefzafi, l’avocat Ishaak Charia, connu pour sa virulence, a lancé un véritable pavé dans la mare. Citant son client, il a affirmé devant une assistance ébahie que le secrétaire général du Parti authenticité et modernité, Ilyas El Omari, ne cessait d’exhorter les militants du «Hirak» et Nasser Zefzafi lui-même à «perpétrer des actes dangereux». «Lors de nos échanges, mon client m’a informé à maintes reprises qu'El Omari le poussait à comploter contre la stabilité du pays et contre le roi», a-t-il dit.
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«Zefzafi a refusé à chaque fois les propositions d'Ilyas El Omari, rétorquant que la cause qu’il défend est d'ordre social et non politique», a ajouté l’avocat. Le juge a eu beau essayer de rappeler à Me Charia que de tels propos sont dangereux et relèvent du pénal, l’avocat a persisté et signé: «J’assume chaque mot et je suis prêt à être sanctionné si mes propos s’avèrent mensongers».