Le Secrétaire général du gouvernement (SGG), Driss Dahak, a fait une sortie inédite par la nature du sujet qu'il a évoqué, mardi, devant un parterre de juges stagiaires, à savoir celui des dernières innovations biologiques et leurs conséquences sur le plan juridique, lit-on sur les colonnes d'Akhbar Al Yaoum daté de ce jeudi 20 mars. Dahak a relevé "les risques qui guetteraient le Maroc en raison de sa proximité avec l'Europe, en particulier l'Espagne, un pays dont l'arsenal juridique est ouvert sur les innovations biologiques". A en juger par ses propos, des couples marocains recourent à la fécondation in vitro (FIV) en Espagne. Une manière de contourner la législation marocaine.
Les inquiétudes de Dahak
Dahak a porté sa casquette d'académicien en soulignant lors de ce débat que "nombreuses sont les Marocaines qui se sont spécialisées dans la commercialisation des cellules souches, le SGG n'écartant pas la probabilité qu'un marché puisse se créer". Il a prévenu, selon ce quotidien, du danger que représenterait le prélèvement des cellules génétiques lors des premières semaines de la grossesse pour leur utilisation en tant que soins des maladies incurables. Et de préciser que "Dahak a mis également l'accent sur la nécessité pour la justice d'enrichir ses connaissances et de s'informer pour mieux maîtriser l'ADN". Lors de son intervention, "Driss Dahak a mis en garde contre le risque que la grossesse ne se transforme en un commerce lucratif pour vendre les cellules", a conclu Akhbar Al Yaoum. Notre justice doit pour sa part être au fait des avancées de la recherche médicale et adapter son arsenal juridique à cette évolution. L'ADN est une grande avancée. Jusqu'à un passé récent, cette technique n'était pas reconnue dans la loi marocaine.