La Cour d’appel de Casablanca a été le théâtre, jeudi dernier, de la confrontation entre la veuve du député Merdas et l’assassin de ce dernier, tous deux poursuivis dans cette affaire. Assabah qui revient sur le sujet, dans son édition de ce week-end des 20 et 21 mai, explique que le contenu de la confrontation n’a pas filtré. Toutefois, de nouvelles données ont été révélées au grand jour. Celles-ci éclairent le contexte ayant précédé le meurtre. On sait désormais quel fut le phénomène déclencheur ayant poussé l'assassin à commettre son crime plus tôt que prévu et on s'explique mieux la passivité de la veuve face à ce qui attendait son défunt mari.
Assabah, citant des sources concordantes, affirme que le principal accusé projetait de mettre la main sur les biens que Merdas avait enregistrés au nom de son épouse.
Selon le journal, l’accusé a fait appel à la troisième inculpée dans l’affaire, sa soeur qui se dit voyante, et a réussi à faire tomber la femme de Merdas dans le panneau. Lui et l'épouse deviennent amants. Le principal accusé filme leurs ébats sexuels grâce à des caméras qu’il avait installées dans la chambre à coucher. Il révèle ensuite à son amante l’existence de la sextape. La femme se braque. Crispation entre les amants. Toutefois, l’accusé parvient à dissiper le malaise lors d’une rencontre au cours de laquelle il convainc la femme de Merdas qu'il fait tout par amour et pour éviter qu'elle le quitte. Les amants se rapprochent et grâce aux confidences sur l'oreiller à ses relations avec l'épouse, le futur meurtrier réussit à connaître l’emploi du temps du député dans ses moindres faits et gestes.
La relation entre les amants finit par attirer les soupçons de l’époux. Les querelles surgissent alors et ce cessent de s'accentuer dans le couple Merdas, ce qui pousse l'épouse à se réfugier plus que jamais dans les bras de son amant. C’est le moment que choisit H.A pour avouer à son amante son attention de tuer son époux. Le journal écrit que la veuve a cru au départ que cette entreprise relevait de l'impossible avant d’adhérer au projet. Mais ce qui précipitera les choses, c’est un coup de fil de Merdas à sa femme, le jour de l’assassinat, lui annonçant son attention de la déposséder des biens qu’il avait mis à son nom.