Arrestation de «faux consuls» à Rabat

La police judiciaire de Rabat a démantelé un réseau de «faux consuls» opérant dans le quartier Takaddoum.

Revue de presseUn réseau spécialisé dans la confection de faux documents administratifs pour l’obtention de visas a été démantelé à Rabat. Voici le modus operandi des membres de ce réseau, qualifiés de «faux consuls» dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 11/08/2025 à 19h27

La police judiciaire de Rabat vient de mettre hors d’état de nuire un réseau de «faux consuls» au quartier Takaddoum, où un appartement avait été pratiquement transformé en «consulat clandestin».

D’après les sources du quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du mardi 12 août, «la descente effectuée par les services de la police judiciaire dans cet appartement, sous la supervision du parquet compétent, a permis la saisie d’imprimantes, de deux ordinateurs, de cachets et de documents administratifs, ainsi que de passeports, de diplômes universitaires et autres».

Cet appartement, explique la même source, servait de bureau aux «faux consuls» pour recevoir les clients, déposer leurs dossiers et confectionner des documents sur la base de fausses données.

Les membres de ce réseau, aujourd’hui écroués et placés en garde à vue à la disposition de l’enquête, poursuit Assabah, ciblaient des candidats à l’immigration vers l’Europe, notamment en France, en Espagne et au Portugal. D’ailleurs, des documents saisis lors de la descente appartenaient à des étrangers qui désiraient se rendre dans ces trois pays européens.

L’enquête, supervisée par le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat, permettra d’élucider cette affaire et d’identifier toutes ses connexions avec d’autres bandes criminelles en Afrique de l’Ouest et en Europe. Les ordinateurs saisis ont été soumis à une expertise au laboratoire de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), en vue d’exploiter les données et de retracer les circuits d’escroquerie de ce réseau.

Autant dire, fait remarquer enfin Assabah, que l’affaire, aujourd’hui traitée au niveau du tribunal de première instance de Rabat en tant que délit, pourrait être requalifiée en crime après l’approfondissement de l’enquête et transférée devant la Cour d’appel de Rabat.

Par La Rédaction
Le 11/08/2025 à 19h27