La flambée des prix des denrées alimentaires divise spécialistes et membres du gouvernement. Pour les premiers, elle est due à la baisse de la réserve nationale, tandis que les seconds l'imputent à la hausse de la demande.
Mais, quels que soient les tenants et aboutissants de cette hausse et en attendant d'y voir plus clair, une chose est sûre: les citoyens souffrent. Ainsi, comme le rapporte Al Massae dans son édition du vendredi 11 mars, les prix de certaines denrées alimentaires parmi les plus prisées des Marocains ont augmenté de six dirhams d’un seul coup.
Alors que les oignons ont atteint le prix mirobolant de 15 DH le kg, «le prix des lentilles est passé de 12 à 18 DH, tandis que le prix des haricots blancs, qui variait entre 12 et 17 DH, a enregistré une hausse de plus 8 DH. Les pois chiches ont également connu une hausse de 8 DH», souligne le quotidien arabophone.
Le gouvernement, qui impute cet état de fait aux «changements que connaît le marché international», a décidé, lors d’un Conseil de gouvernement, de valider un projet de décret annulant la taxe imposée à l’importation des lentilles et des haricots. Et ce, jusqu’au 15 juillet 2016.
Al Massae note que ces hausses de prix risquent d'être suivies par celles d’autres produits. D’aucuns craignent ainsi que le mois de Ramadan ne connaisse des hausses importantes d’autres denrées alimentaires. Ce qui risquerait de compromettre une paix sociale déjà fragile.
