Aïd El-Adha: voici les raisons de la flambée du prix des cornes

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Revue de presseKiosque360. La fête du sacrifice cette année serait marquée par une hausse vertigineuse du prix des moutons sur le marché national. Voici les raisons de cette flambée dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 24/06/2022 à 18h58

Alors que le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, précisait que l’offre disponible des ovins et des caprins, cette année, répondait à tous les budgets, l’état des lieux du marché interpelle. Le dénominateur commun est la hausse des prix, qui diffère d’une région à une autre.

Les prix auraient augmenté en moyenne entre 750 et 1000 dirhams par tête, voire plus dans certaines régions, par rapport à la campagne agricole précédente, fait remarquer le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 25 et 26 juin.

Les causes de cette flambée vertigineuse des cornes, précisent les sources du quotidien, s’articulent autour de la sécheresse, de la cherté des aliments de bétail et de la multiplication des intermédiaires dans le circuit au niveau des souks hebdomadaires et des marchés urbains. Ces intermédiaires alourdissent ainsi la facture qui pénalise les acheteurs sans pour autant profiter aux éleveurs.

L’effet de la sécheresse s’est répercuté également sur le prix du mouton, puisque «ce dernier consommait environ dix dirhams par jour», affirme dans une déclaration au quotidien, Younes Talbi El Alami, un éleveur dans la région de Benslimane. Et d’ajouter que «ce sont les deux extrémités du circuit, à savoir l’éleveur et l’acheteur, qui payent ensemble le prix de cette sécheresse».

La cherté des aliments de bétail est expliquée par cet éleveur par «la succession d'épisodes de sécheresse, la crise mondiale provoquée par la guerre en Ukraine et la hausse du prix des carburants qui s’est répercutée sur le transport et les importations». Ce qui a poussé plusieurs éleveurs à abandonner leur élevage pour d’autres productions agricoles, indiquent les mêmes sources.

S’ajoutent à ce tableau certaines habitudes liées à la préférence d’une race, notamment le «Sardi» pour le sacrifice dans les régions de Doukkala, de la Chaouia, du Gharb et dans certaines grandes villes, alors qu’à l’échelle nationale. L’offre dépasse largement la demande. Cette année, elle est estimée à près de 8 millions de têtes, alors que la demande est d'environ 5,6 millions de têtes.

Par Mohamed Younsi
Le 24/06/2022 à 18h58