Aïd al-Adha: des moutons marocains interdits d'accès à Melilla

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Revue de presseKiosque360. Des protestations ont éclaté, à Melilla, contre les autorités espagnoles qui ont interdit l'entrée des moutons destinés à la fête du sacrifice qui aura lieu au début du mois prochain.

Le 18/08/2017 à 12h16

Décidément, rien ne va plus dans la ville occupée de Melilla. Une dizaine d'habitants ont manifesté dans la ville, cette semaine, notamment à proximité du poste-frontière de Béni Ensar, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du vendredi 18 août. En cause, l'interdiction faite par les autorités espagnoles à l'entrée des ovins sur le territoire de la ville occupée.

Ainsi, indique le journal, plusieurs Marocains, qui avaient déjà acheté des moutons en prévision de la fête de l'Aïd qui approche à grands pas, ont été surpris de voir la Guardia civil refouler les moutons en question, plus d'une dizaine, vers la ville de Béni Ensar. «La coalition pour Melilla» a donc organisé plusieurs sit-in de protestation contre cette décision qui, pour les Marocains, constitue une atteinte aux traditions musulmanes et une violation de la loi.

Pourtant, les sources citées par le quotidien indiquent que l’opération d’entrée des ovins avait été autorisée par le ministère espagnol de l’Agriculture et de la pêche maritime. Le ministère espagnol a d'ailleurs publié au bulletin officiel, il y a quelques jours, une décision accordant aux musulmans de Sebta et Melilla le droit d’importer des moutons, à condition de disposer du certificat vétérinaire attestant que les ovins n'étaient atteints d’aucune maladie.

Sauf que les choses se sont passées différemment. Les sources d'Al Massae confient que les autorités espagnoles ont même été jusqu'à arrêter certains opposants marocains au gouvernement local de José Imborda, en prétextant une obstruction à l’opération de refoulement des ovins vers le territoire marocain.

Selon les informations du quotidien, tout porte à croire que les ovins refoulés disposaient de toutes les conditions légales, y compris le certificat vétérinaire. Les Marocains de Melilla sont donc décidés à poursuivre les sit-in jusqu’à ce que les autorités locales lèvent les restrictions faites à leur liberté de culte, restrictions qu’ils subissent d’ailleurs chaque année, à l’approche de l'Aïd. 

Par Fayza Senhaji
Le 18/08/2017 à 12h16