Ahmed Taoufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques, a accédé aux requêtes des maires de Martil et El Hajeb, et au-delà à celles des habitants de ces deux villes, en suspendant l’imam Abdelaziz Ismaili, le khatib de la mosquée Sbata à Meknès.
Le 7 juin, lors du prêche du vendredi, l’imam Abdelaziz Ismaili, pour inciter les fidèles à garder la même ligne (pieuse) de conduite que pendant le ramadan, leur a déconseillé de retomber dans le «péché» en répondant aux appels des villes d’El Hajeb et de Martil. Des propos qui avaient suscité la colère des habitants de ces deux villes qui avaient manifesté, à El Hajeb au siège de la municipalité, et à Martil, sur les réseaux sociaux.
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Désormais, et sur la base du rapport élaboré par le délégué provincial du ministère des Habous et des affaires islamiques à Meknès, l’imam en question sera privé de minbar. Il lui est reproché de ne pas avoir respecté les règles qui encadrent le prêche du vendredi et qui sont contenues dans un guide spécial distribué aux hommes du minbar par le ministère de tutelle.
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Abdelaziz Ismaili, imam proche de la mouvance salafiste, est connu dans la capitale ismaélienne pour ses prêches, mais aussi, dans les milieux estudiantins, en tant que professeur d’études islamiques à l’université Moulay Ismaïl.
Martil est une cité balnéaire près de Tétouan, célèbre pour ses plages et campings. Quant à El Hajeb, elle se trouve dans le Moyen Atlas près de Meknès, dans ce qui sert de grenier pour le pays, la région étant à vocation agricole.