Agence de développement social: devant les craintes d’une dissolution, ses salariés se préparent à une grève

L'annonce de création du Syndicat du personnel des Agences de développement a été faite, le 14 août, au siège de l'UMT à Casablanca.

Les membres du Syndicat du personnel des Agences de développement au grand complet, au siège de l'Union marocaine du travail (UMT), à Casablanca.. DR

Revue de presseLe syndicat affilié à l’UMT de l’Agence de développement social a décidé de tenir une grève le mardi 19 janvier 2024 pour protester contre la réforme des établissements publics. Cette décision, selon le personnel, va aboutir à la dissolution de cette agence. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 01/01/2024 à 19h19

L’éventualité de la dissolution de l’Agence de développement social (ADS), placée sous la tutelle du ministère de la Solidarité, du Développement social, de l’Égalité et de la Famille, fait l’objet de nombreuses controverses et d’interrogations parmi le personnel.

Affilié à l’UMT, le syndicat de cette agence a décidé de tenir une grève nationale le mardi 19 janvier 2024, suivie d’un sit in devant le siège du ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 2 janvier.

Cette grève, souligne un communiqué du syndicat, constitue une «réponse au plan qui vise la liquidation de l’ADS» tout en mettant en garde contre les  «conclusions ambiguës du dernier rapport d’audit, qui constituent une manœuvre pour affaiblir le rôle de cette agence avant de procéder à sa dissolution».

Ces informations, qui ont été amplifiées par les résultats préliminaires «négatifs» de l’audit stratégique, opérationnel et de gestion réalisé par les services du ministère de l’Économie et des finances ont attisé les tensions au sein de l’Agence.

Les salariés craignent que l’on sacrifie l’ADS à cause d’un chantier de réforme des établissements publics, qui repose sur le regroupement des trois  organismes sociaux (l’Agence de développement social, l’Office de développement de la coopération et l’Entraide nationale).

Dans un communiqué publié par l’UMT le 23 décembre 2023 insiste sur une «tension sociale, dont les prémices ont commencé à ‘pointer dans l’horizon’ face à la dégradation continue, année après année, de la gestion financière et opérationnelle, ainsi que le ‘management fonctionnel’ de l’ADS, en l’absence de crédits budgétaires et de la faiblesse des moyens, notamment devant la persistance du ministère de [la Solidarité, du Développement social, de l’Égalité et de la Famille] à retarder la réunion du conseil d’administration».

Al Ahdath Al Maghribia explique aussi que le syndicat a indiqué que ce qu’il est advenu de cet établissement était le résultat «du flou» qui caractérise les décision politique de ce ministère, et une «gestion administrative désordonnée» qui a négativement «affecté l’ADS en la poussant à accomplir des missions qui ne correspondent pas à celles qui sont stipulées dans sa loi fondatrice».

Les syndicalistes dénoncent l’attitude adoptée par Aaouatif Hayar, ministre de la Solidarité, du Développement social, de l’Égalité et de la Famille, qui veut, selon eux, «enterrer» l’Agence de développement social pour procéder à sa dissolution, en ayant retardé la tenue de son conseil d’administration, depuis sa nomination à ce ministère.

Par Hassan Benadad
Le 01/01/2024 à 19h19