Agadir: saisie de 20 tonnes d'eau de vie artisanale

Des bidons de "Mahia".

Des bidons de Mahia. . DR

Revue de presseKiosque360. Les gendarmes de la brigade de Drarga, à Agadir, ont saisi, à la fin de la semaine dernière, 20 tonnes d’eau de vie artisanale (mahia) dans une fabrique clandestine. Les perquisitions ont également permis de découvrir de grosses quantités de matières premières, ainsi que plusieurs équipements.

Le 13/09/2021 à 19h25

Les éléments de la brigade de la gendarmerie de Drarga ont démantelé, à la fin de la semaine dernière, une usine clandestine de préparation et de distillation d’eau de vie artisanale (mahia). Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 14 septembre, que cet atelier a été repéré dans la localité d’Azrarak, près de la municipalité de Tikiouine, dans les environs d’Agadir. Informés, les gendarmes se sont déplacés sur les lieux où ils ont découvert, à l’intérieur du local, près de 20 tonnes de mahia, dont deux étaient prêtes à être écoulées sur le marché. 

Ils ont, par ailleurs, saisi de grosses quantités de matières premières entrant dans la fabrication de l’eau de vie. D’autres produits étaient en cours de distillation. Les perquisitions ont également permis de saisir d'autres produits qui étaient en phase de fermentation dans des barils de différentes tailles, ainsi que d’autres équipements comme des cocottes-minute, des bonbonnes de gaz, ainsi que des tuyaux en cuivre.

Le quotidien Al Massae rapporte que les gendarmes ont procédé à un ratissage dans la région montagnarde, à la recherche du propriétaire de cet atelier clandestin qui avait réussi à prendre la fuite. Un mandat de recherche à l’échelle nationale a été lancé à son encontre. Les trafiquants, ajoute le quotidien, choisissent toujours des locaux situés dans des contrées éloignées, notamment dans le monde rural, pour installer leurs fabriques clandestines d’eau de vie, et ce afin d’échapper à la vigilance des gendarmes. 

Ce trafic ne cesse de prendre de l’ampleur et menace la santé publique, comme on a pu le constater, ces dernières semaines, avec les drames de l’alcool frelaté. Il faut rappeler qu’en juillet, la ville d’Oujda a vécu une véritable tragédie suite au décès de 25 personnes, à majorité des SDF, qui avaient ingurgité de l’alcool frelaté. Quelques jours après, ce sont 11 personnes qui ont trouvé la mort, tandis que deux ont perdu la vue après avoir consommé des produits alcoolisés périmés.

Par Hassan Benadad
Le 13/09/2021 à 19h25