Agadir: des produits chimiques interdits utilisés pour tuer les chiens errants

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Revue de presseKiosque360. Les services d’hygiène continuent d’utiliser des produits chimiques interdits et dangereux pour la santé publique pour lutter contre les chiens errants. Par ailleurs, la ville ne dispose même pas d’un laboratoire aux normes pour contrôler la qualité des produits de consommation.

Le 04/03/2016 à 22h36

Selon le quotidien Al Massae, dans son édition du week-end des 5 et 6 mars, les services d’hygiène relevant du Conseil de la ville, présidé par le PJD, continuent d’utiliser de la strychnine pour lutter contre la prolifération des chiens errants.

Cette substance très toxique utilisée par le passé, en France notamment, pour lutter contre les corbeaux et les petits rongeurs, est interdite au niveau international. Le journal qui cite une vice-présidente du Conseil de la ville affirme qu’en plus du danger qu’il peut présenter pour la santé humaine, ce produit ne tue pas les animaux sur le champ. Les bêtes agonisent longtemps, généralement pendant au moins trois jours, avant de succomber, ce qui allonge leurs souffrances.

Ce n’est d’ailleurs pas le seul souci, en matière d’hygiène municipale, évoqué par la responsable de la ville au cours d’une rencontre avec la société civile. La ville, explique-t-elle, ne dispose pas d’un laboratoire aux normes internationales pour assurer un contrôle efficace des produits alimentaires proposés à la consommation. La réalisation d’un tel établissement ainsi que des abattoirs aux normes est toutefois en projet, précise-t-elle.

Pour l’heure, les services municipaux concernés sont dans l’incapacité de protéger les consommateurs contre les fraudes touchant les produits alimentaires. Ils ne restent pas, pour autant, complètement inactifs. Ils ont ainsi dressé après des tournées de contrôle pas moins de 747 PV d’infractions aux normes d’hygiènes ayant donné lieu à des avertissements ou des amendes pour la production ou la vente de produits alimentaires impropres à la consommation.

Le Conseil de la ville appelle à la vigilance des citoyens et des associations de protection de consommateurs. Des bureaux seront ouverts en ce sens pour recevoir les réclamations avec promesse d’intervention pour sévir contre les fraudeurs. Le ministère du Commerce et de l’Industrie, également concerné par ces pratiques, pour sa part, sur le point de mettre en place un site internet pour recevoir les réclamations. 

Par Amyne Asmlal
Le 04/03/2016 à 22h36