La disparition mystérieuse, mardi, d’un bateau de pêche côtière, spécialisé dans la capture de la sardine, au port d’Agadir, a remis sur le devant de la scène des histoires de piraterie maritime. De même, écrit le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 11 septembre, «la question de la sécurité des ports a été fortement soulevée suite à cette attaque de piraterie qui aurait été bien orchestrée».
Selon le quotidien, «cet acte de piraterie a grandement ouvert la porte pour parler d’une nouvelle génération de pirates exploités et commandités par des réseaux de trafic d’êtres humains et d’immigration clandestine».
À ce propos, les sources du quotidien précisent que «l’équipage du navire et son chef d’expédition maritime ont découvert à leur grande surprise, grâce au système VMS (Vessel Monitoring System, Système de Surveillance des Navires), que le bateau, qui s’apprêtait à reprendre ses activités après un arrêt professionnel, avait quitté le port sans avis».
Immédiatement, le propriétaire du navire volé a déposé plainte, au moment où la marine royale et la gendarmerie maritime ont déclenché un état d’alerte afin de poursuivre le navire et l’encercler avant d’atteindre les eaux internationales. En vain.
Mercredi, indiquent les mêmes sources, le bateau détourné est arrivé à l’île espagnole Lanzarote, quand les autorités compétentes de Madrid ont fait savoir que l’équipage avait demandé du secours, car le navire se serait échoué au large de Lanzarote, dans les Canaries.
Grâce à l’intervention des secours espagnols via, notamment, un hélicoptère, cinq membres de l’équipage, de nationalité marocaine, ont été sauvés, ont indiqué des autorités compétentes espagnoles, avant de remarquer des nappes de pétroles nécessitant l’activation du Plan spécifique de contingence contre la pollution marine accidentelle des Canaries (PECMAR).
L’incident a semé la panique, dans le port, parmi des professionnels du secteur qui craignaient des scénarios dramatiques comme le cas du bateau qui avait été détourné par des pirates du port d’Agadir pour le conduire aux îles Canaries, en plus de l’exploitation des ports marocains à des fins criminelles, ce qui nuirait à leur image et impacterait négativement les investissements dans le secteur, a souligné le quotidien.








