Les travaux d’aménagement engagés simultanément sur plusieurs axes routiers desservant Agadir, coïncidant malheureusement avec l’afflux estival, ont plongé la circulation dans un désordre sans précédent. «En particulier, les interventions sur l’entrée nord-est de la ville, voie cruciale menant à l’aéroport, ont provoqué des ralentissements s’étendant sur plusieurs kilomètres», rapporte Al Akhbar dans son édition du vendredi 1er août.
Cette artère, unique passage pour les véhicules en provenance de Marrakech et des villes du nord vers Agadir et le sud du pays, se trouve aujourd’hui asphyxiée.
Les autorités ont été contraintes de fermer temporairement l’itinéraire principal en direction des régions du nord, obligeant les automobilistes à emprunter une voie unique, faute d’alternatives viables. Face à l’ampleur des perturbations, les forces de l’ordre ont dû intervenir pour tenter de fluidifier un trafic engorgé, imposant aux usagers des attentes interminables.
La situation n’est guère plus enviable sur la route côtière reliant Agadir à Essaouira. Les travaux entrepris à l’entrée de la commune d’Aourir, aux portes de la ville, ont transformé ce trajet habituellement paisible en un véritable calvaire.
Les estivants en route vers les plages du littoral nord ont vu leur temps de trajet multiplié par quatre, passant de trente minutes à deux ou trois heures, ponctuées d’arrêts incessants. Les voyageurs empruntant les autocars subissent le même sort, avec des trajets étirés sur quatre heures au lieu d’une seule habituellement.
Cette accumulation de dysfonctionnements met en lumière une gestion pour le moins hasardeuse de la planification urbaine. «Agadir, capitale du Souss et destination phare de l’été, voit sa fréquentation exploser en cette période, exigeant une gestion rigoureuse des flux»,note Al Akhbar.
Pourtant, le lancement de ces chantiers en pleine saison touristique révèle une inquiétante absence d’anticipation. Pour faire face à cet afflux massif de véhicules, les forces de police ont été déployées jour et nuit sur les axes stratégiques, allant jusqu’à fermer certaines routes à l’aide de barrières métalliques pour désengorger les points critiques.
Mais ces mesures palliatives peinent à contenir une congestion désormais hors de contrôle, plongeant Agadir et ses environs dans un chaos routier historique.







