Affaire Tazi: le juge se concentre sur des cas de traite d'êtres humains

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Revue de presseLe ministère public insiste pour poursuivre le docteur Tazi et ses co-accusés pour traite d’êtres humains. Les détails dans cette revue tirée d’un article du quotidien Assabah.

Le 19/01/2024 à 21h34

Audience houleuse, jeudi 18 janvier, à la Cour d’appel de Casablanca où se poursuit le procès du docteur El Hassan Tazi, célèbre chirurgien esthétique de Casablanca qui gérait une non moins célèbre clinique.

Lors de son réquisitoire, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 20-21 janvier, le représentant du ministère public a déclaré que toutes les preuves étaient réunies pour qualifier l’un des chefs d’accusation retenus contre les individus poursuivis de traite d’êtres humains.

Pendant près de deux heures et demie, le magistrat a défendu la thèse selon laquelle les personnes poursuivies avaient savamment orchestré une distribution des rôles de manière à exploiter les patients en situation précaire, mais également les mécènes qui prenaient en charge les frais des soins.

Ainsi, rapporte le journal, celle qui se présentait aux mécènes et aux patients comme une assistante sociale balisait le terrain pour arnaquer les premiers en contrepartie de 20% des dons.

Le représentant du ministère public dit se baser, pour étayer ses graves accusations, sur les témoignages de certains patients qui auraient été utilisés pour des collectes frauduleuses de fonds.

Pour cela, les accusés diffusaient également des photos des patients, mais prenaient surtout soin, après les opérations, de gonfler les factures. D’où une autre accusation de faux et usage de faux.

Assabah rappelle aussi que El Hassan Tazi avait affirmé ne pas être au courant des malversations qui se tramaient au sein de sa clinique. Ce que le parquet a également remis en cause.

Après l’audience de jeudi dernier, la cour a décidé de reporter le procès à fin janvier pour laisser la place aux plaidoiries des avocats de la défense avant de passer aux délibérations.

Par Fatima Moho
Le 19/01/2024 à 21h34