Le siège de l'Association marocaine des droits des victimes (AMDV) a abrité, lundi dernier, une conférence de presse consacrée aux contrevérités émises par le groupe de travail onusien au sujet de la «détention arbitraire» du journaliste Raïssouni, condamné pour agression sexuelle sur le jeune Adam. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 19 octobre, que la présidente de l’AMDV, Maître Aïcha Guellaâ, a déclaré qu’il existait des critères internationaux établis par des organisations pour protéger les droits de l’Homme. Sauf, ajoute-t-elle, que «l’avis du groupe de travail onusien a bafoué les droits de la victime Adam. Le rapport de cet organe n’est pas neutre et ne repose sur aucune base juridique, réaliste ou de droits humains». Maître Guellaâ a, en outre, souligné que la source de la plainte adressée au groupe onusien relative à la détention arbitraire s’est départie de la probité scientifique et intellectuelle en évoquant, fallacieusement, le déroulement du procès de Soulaïmane Raïssouni depuis son interpellation suite à une plainte déposée par sa victime, le jeune Adam. Et la présidente de l’AMDV de préciser que «toutes les étapes de cette affaire se sont déroulées selon les dispositions de la loi marocaine depuis la convocation de l’accusé jusqu’aux requêtes de la défense sollicitant la liberté provisoire. Des demandes que le tribunal a refusées étant donné la gravité des faits qui lui sont reprochés». Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, Maître Guellaâ considère qu’il existe des «cas bien définis qui caractérisent la détention arbitraire. Mais dans notre cas, nous ne sommes pas dans la diffusion d’une opinion, car la détention a été décidée suite à une plainte déposée par le jeune Adam qui a été victime d’une agression sexuelle. Autant dire que, dans cette affaire, il n'y pas d'atteinte à la déclaration internationale des droits de l’Homme. Il s’agit, en effet, d’une affaire de droit commun qui ne concerne pas le groupe de travail onusien sur la détention arbitraire». Et l’avocat de faire le parallèle avec l’affaire du journaliste Bouachrine, condamné pour exploitation sexuelle de ses employées. Autant dire qu’en dévoyant la nature de ces dossiers, l’objectif de ces instances demeure purement politique et n’a aucun rapport avec la défense des droit humains. De son côté, Adam, la victime de Raïssouni, a indiqué que le groupe de travail onusien ne l’avait pas contacté avant de publier son rapport sur cette affaire: «Aucune organisation ne m’a adressé de correspondance, aucun organe onusien des droits de l’Homme ne m’a contacté. Je ne sais pas où ils ont collecté ces données. En principe, un rapport digne de ce nom doit entendre toutes les parties et non pas se contenter de rapporter les témoignages de la famille de Raïssouni et de l’Association marocaine des droits de l’Homme. Ce rapport n’a pas entendu ma version des faits, n’a pas consulté les expertises réalisés dans ce dossier, ni entendu le témoignage de mon avocat». Et d'ajouter que l’avis de ce groupe onusien repose sur une seule source et est, par définition, injuste et en violation des droits de l’Homme qu’il prétend défendre.









