Le tribunal de Béni Mellal a tranché hier, mardi 21 septembre 2021, dans l’affaire de Khadija. Onze personnes ont écopé d'une peine de vingt ans de prison après avoir séquestré, violé en réunion, et tatoué de force la plaignante, mineure au moment des faits.
Un mineur qui a été placé en détention depuis 2019 a été condamné à trois ans de réclusion criminelle. Un autre accusé a écopé d’une peine de deux ans de prison ferme, alors qu'un autre, complice dans cette affaire qui avait fortement secoué l'opinion publique, a été condamné à un an de prison avec sursis.
Les quatorze accusés étaient poursuivis pour "traite d'être humain sur mineure", "viol", "menace de meurtre", "torture et usage d'arme causant des blessures et séquelles psychiques", "constitution d'une bande organisée, enlèvement et séquestration", "non-dénonciation de crime" et "non-assistance à personne en danger".
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Pour obtenir justice, cette adolescente issue d'une famille défavorisée, âgée de 17 ans au moment des faits, avait raconté en août 2018 dans une vidéo virale avoir été kidnappée, séquestrée, violée et martyrisée pendant deux mois par des jeunes hommes de son village d'Oulad Ayad, près de Beni Mellal.
Son témoignage filmé, dans lequel elle montrait des traces laissées par des brûlures de cigarettes et des tatouages obscènes que lui avaient infligés ses agresseurs, avait entraîné une forte mobilisation contre la culture du viol.