Le juge d'instruction près la Cour d’appel de Casablanca a entamé cette semaine son enquête approfondie sur l’affaire du docteur Tazi, son frère, son épouse et les autres accusés. Les uns et les autres sont accusés de «traite d'êtres humains, exploitation de la vulnérabilité des personnes à des fins commerciales, escroquerie envers des bienfaiteurs qui agissaient de bonne foi, falsification de factures de traitement et de dossiers médicaux, exploitation de mineurs souffrant de maladie chronique, faux et usage de faux et constitution d’une bande criminelle».
Autant dire que le juge d’instruction conduira les investigations les plus approfondies avant le démarrage du procès, afin de déterminer les chefs d’accusation qui seront retenus contre chacun des mis en cause. Durant cette phase, le juge d'instruction déterminera les preuves à l'encontre de chacun des accusés et de tout autre complice pour leur intenter un procès, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 11 et 12 juin.
C’est dans ce sens que le juge d’instruction a auditionné, mardi, l’infirmière impliquée dans cette affaire, avant de convoquer, mercredi, l’épouse du docteur et de boucler la semaine en auditionnant, jeudi, le principal accusé, le docteur Hassan Tazi. Les autres accusés dans cette affaire seront auditionnés dans les prochains jours. Lors de l’audition du docteur Tazi, précisent les sources du quotidien, de nombreux avocats étaient présents pour assurer sa défense.
Certains d’entre eux, fait remarquer la même source, sont chargés également de la défense de son épouse et de certains autres mis en cause dans cette affaire. Ce qui soulèvera la question de conflits d’intérêts, d’autant que les mis en cause échangent des accusations entre eux, soulignent les mêmes sources. Et que chaque accusé sera poursuivi en fonction de sa position dans la hiérarchie et sa responsabilité dans les faits.
Dans ce sillage, le quotidien évoque le cas de l’épouse du docteur Tazi qui est accusée d’avoir «capturé et partagé des photos de patients sans leur consentement pour collecter des dons importants qu’elle a par la suite justifiés par des factures falsifiées et de faux rapports et bilans médicaux», et son frère poursuivi pour «traite d’être humains, falsification de factures de traitement et de dossiers médicaux et incitation d’autrui à donner un faux témoignage».