Les investigations diligentées par les services de la police pour déterminer les ramifications du réseau de trafic de cocaïne de Harhoura ont permis de localiser le cerveau de ce trafic aux Emirats Arabes Unis.
Le démantèlement de ce réseau en novembre 2019 par la police judiciaire de Témara et de Casablanca avait permis de saisir 476 kilogrammes de cocaïne dont la valeur dépasse les 500 millions de dirhams. L’enquête a été ponctuée par la localisation du principal accusé à Dubaï et le lancement d’un mandat d’arrêt international à son encontre. Il s’est avéré que les trois individus incarcérés dans cette affaire, à la prison d’Al Arjat à Salé, sont membres d’un réseau de blanchiment d’argent qui a infiltré les concessionnaires de voitures de luxe.
Chose qui a poussé la direction de la douane à inspecter plusieurs points de vente de voitures haut de gamme dans plusieurs villes. Les responsables de ces garages emploient les mêmes méthodes de blanchiment d’argent que la mafia en injectant de gros capitaux dans leurs investissements et leurs transactions. Une méthode qui diffère de celle utilisée par les réseaux semblables qui préfèrent transférer de grosses sommes d’argent dans plusieurs pays.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du samedi 18 janvier, que ces réseaux ont trouvé une aubaine dans les bureaux d’immatriculation relevant du ministère de l’Equipement et du transport. Ils ont en effet bénéficié de plusieurs exonérations illégales dont le montant dépasse dans certains cas les 600.000 dirhams. Une exemption indue qui leur a permis d’engranger d’énormes bénéfices par rapport aux sociétés et concessionnaires concurrents qui s’acquittent régulièrement de leurs impôts. Ce réseau ne s’est pas contenté de verser dans la fraude fiscale et la concurrence déloyale mais il est allé jusqu’à falsifier les documents des voitures pour payer moins de redevances.
Il faut rappeler que l’opération de Harhoura a fait tomber le responsable d’un complexe touristique. Un établissement qui servait à faire diversion pour récupérer la cocaïne colombienne au large des côtes et la transporter vers la plage de Témara. La police avait par ailleurs arrêté un individu qui réside dans les Emirats Arabes unis ainsi que sa concubine. Le parquet avait poursuivi les trois mis en cause pour constitution de bande criminelle et trafic international de drogue et possession d’un fusil de chasse.