Une nouvelle affaire secoue la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Treize directeurs et ingénieurs de la Caisse ont comparu ce 7 février devant la Chambre des crimes financiers. Parmi eux, l'ancien directeur général de la CDG, Anas Houir Alami, l’ancien DG de la Compagnie générale immobilière (CGI), Mohamed Ali Ghannam.
D’autres directeurs de sociétés ont également comparu devant la juridiction. Des ingénieurs et un responsable du ministère des Habous et des Affaires islamiques complètent la liste des personnes qui ont comparu devant la chambre des crimes financiers.
Elles sont poursuivies pour malversations liées à un complexe touristique à Fnideq, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du 8 février. Selon le journal, l’enquête a été menée par le Bureau national de lutte contre les crimes économiques et financiers, relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).
Le procureur général du roi à Rabat a déféré en état de liberté provisoire les responsables dans cette affaire devant la juge d’instruction auprès de la cinquième chambre chargée des crimes financiers.
D’après le quotidien, la juge d’instruction estime qu’il y a suffisamment de preuves pour poursuivre l'ancien directeur général de la CDG, Anas Houir Alami, pour abus de pouvoir et dilapidation de biens publics.
Toujours d’après la même source, cinq autres responsables sont poursuivis pour dilapidation de biens publics. Les responsables restants sont poursuivis pour participation à la dilapidation de biens publics.
Pour rappel, l'ancien directeur général de la CDG, Anas Houir Alami et l’ancien DG de la Compagnie générale immobilière (CGI), Mohamed Ali Ghannam, ont été condamnés début 2020 à un an de prison ferme et une amende de 5 000 dirhams dans une affaire similaire, celle du projet immobilier Madinat Badis à Al Hoceima, précise le quotidien. Quelque 24 autres accusés dans le cadre de ce procès avaient, quant à eux, été libérés.
L’ensemble de ces personnes étaient poursuivies pour «constitution de bande criminelle, faux et usage de faux, et dilapidation des deniers publics». L'affaire avait éclaté en 2014, quand des défaillances ont été constatées sur les logements du projet Badis, notamment des fissures dans les murs, bien que les bâtisses soient récentes, ainsi que l’absence d’espaces verts, le non-respect des normes…
Des réclamations adressées au roi par des Marocains résidant à l’étranger avaient mené à un audit sur les projets pilotés par la CDG dans la région du nord. Une enquête judiciaire et un procès ont suivi.