Après avoir indiqué suivre avec "un grand intérêt" le procès du journaliste et homme de presse en état d'arrestation, l'OMDH a exprimé, dans un communiqué, "son attachement au fait que ce procès soit équitable pour toutes les parties". Le bureau exécutif de l'organisation regrette, selon le communiqué, que "des attaques et des campagnes" se multiplient "en particulier à l'encontre des plaignantes et des victimes présumées".
L'OMDH note que ces hostilités "vont jusqu'à la diffamation" des plaignantes, ce qui constitue une "atteinte à leur dignité et à leur situation juridique et sociale".
Citant des conventions internationales ainsi que les dispositions de la Constitution, l'OMDH rappelle le devoir "d'assurer l'égalité entre toutes les parties devant la justice".
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L'association, proche de la gauche, s'est en outre arrêtée sur un point précis. "L'organisation approuve le courage et l'audace dont ont fait preuve les victimes présumées, sachant que dans le passé les cas similaires n'étaient pas révélés publiquement", selon le communiqué.
L'OMDH affirme avoir entrepris un récent sondage auprès de 99 femmes. Les résultats ont démontré que 40% d'entre elles ont été agressées physiquement, que 60% ont été harcelées sexuellement sur leurs lieux de travail par leurs supérieurs, amis ou clients". "Aucune des 99 femmes interrogées n’a souhaité porter plainte" devant la justice. L'OMDH a enfin appelé au respect des valeurs, des droits de l'Homme et de la justice afin d'éviter "ces pratiques" de diffamation.