Le procureur du roi près la cour d’appel de Casablanca a identifié huit autres présumées victimes d’agressions sexuelles dont aurait été coupable le directeur de publication du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, Taoufik Bouachrine. Ces jeunes femmes seront appelées à la barre, rapporte Al Ahdath Al Maghribia daté du 1er mars, lors de l’ouverture du procès du journaliste, prévu le 8 mars. Une date symbolique qui coïncide avec la fête internationale de la femme.
Les huit femmes concernées ne sont apparemment pas parmi les plaignantes, mais ont été formellement identifiées sur la cinquantaine de vidéos saisies, dont certaines sur un disque dur et d’autres sur la carte mémoire d’une caméra numérique d’enregistrement vidéo. Elles seront confrontées à l’accusé lors de sa comparution devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca.
Les faits reprochés à Bouachrine tombent sous le coup des articles 498, 499 et 503 (section VII du code pénal intitulée «De la corruption de la jeunesse et de la prostitution»). Pour le moment, le procureur du roi a retenu de nombreux graves faits contre le journaliste: viol et tentative de viol, viol avec violence, agression sexuelle, proxénétisme, traite humaine, abus de pouvoir, enregistrements vidéo et audio actes immoraux… Ce qui, au regard de la loi pénale, peut valoir à Bouachrine deux à trente ans de prison et une amende allant de 5.000 à quelque 3 millions de dirhams.