ADM suspend les marchés relatifs à l’autoroute continentale Rabat-Casablanca

L'autoroute A1 dans le sens Casablanca-Rabat, depuis qu'elle est passée de deux à trois voies : ici, au niveau de la sortie vers Harhoura et Témara.

Une portion de l'autoroute A1 reliant Casablanca à Rabat, au niveau de la bretelle de sortie en direction de Harhoura et de Témara.. Maxim Massalitin

Revue de presseLa société nationale des autoroutes du Maroc a décidé de suspendre les consultations en cours pour la sélection des entreprises de construction chargées de la réalisation de l’autoroute continentale devant relier Rabat à Casablanca. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 27/01/2025 à 19h11

La société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) a pris de manière inattendue la décision de suspendre les consultations en cours, pour la sélection des entreprises de construction chargées de la réalisation de ce projet, relaie Al Akhbar de ce mardi 28 janvier.

«Cette décision a suscité de nombreuses interrogations concernant l’avenir du projet, qui constitue l’un des piliers de l’infrastructure future du Royaume, d’autant qu’il fait partie intégrante du dossier commun du Maroc avec l’Espagne et le Portugal, pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030», écrit-on.

Ce projet, dont le coût est estimé à environ 6 milliards de dirhams, devait être achevé d’ici 2029 pour garantir une connexion efficace entre le stade Hassan II de Casablanca, et les autres sites d’hébergement destinés aux supporters et à d’autres responsables, conformément aux normes de la FIFA, qui imposent des réseaux de transport modernes et rapides.

Le projet prévoyait la construction d’une autoroute s’étendant sur environ 58 kilomètres, et il était prévu qu’elle puisse accueillir au moins 27.000 véhicules par jour.

Cependant, après plusieurs mois de préparation et de consultations, ADM a interrompu le processus de sélection des entreprises, sans annoncer officiellement que le projet tombait à l’eau.

«Cette décision met en lumière les défis auxquels le projet fait face, allant de la complexité de la planification des infrastructures à la gestion des ressources financières et techniques», écrit le quotidien.

Plusieurs grandes entreprises du secteur de la construction et des travaux publics, qu’elles soient marocaines ou étrangères, avaient manifesté leur intérêt pour la réalisation du projet.

Le marché a été divisé en six sections, comprenant différentes étapes de l’autoroute, et des entreprises chinoises, espagnoles, turques et marocaines se sont affrontées pour remporter les contrats.

Aujourd’hui encore, de nombreuses entreprises de premier plan sont prêtes à reprendre les négociations et à entrer dans la compétition, dès que la société nationale des autoroutes relancera le projet, écrit-on encore.

Les entreprises les plus intéressées étaient les sociétés chinoises, qui ont joué un rôle clé dans la réalisation de grands projets d’infrastructure au Maroc, notamment dans l’extension des lignes de train à grande vitesse (LGV).

«Des entreprises marocaines de renom, telles que Vias, Stam et El Halawi, avaient également montré leur volonté de fournir leurs services dans le cadre de ce projet», indique le quotidien.

De plus, des entreprises espagnoles, égyptiennes et turques figuraient aussi parmi celles qui s’étaient montrées intéressées, ce qui témoigne de l’importance de ce projet, tant au niveau national qu’international.

En attendant, il semble que la nouvelle direction d’ADM se dirige vers des options alternatives, pour améliorer les infrastructures existantes.

Parmi ces options, figurent l’élargissement de certaines sections de l’autoroute actuelle entre Rabat et Casablanca, par l’ajout de voies supplémentaires, ainsi que l’amélioration des intersections et des ouvrages d’art, pour réduire les embouteillages, notamment «dans les points noirs comme les intersections de Sidi Maarouf et Ain Harrouda», avance Al Akhbar.

Par Walid Ayadi
Le 27/01/2025 à 19h11