Accusé du viol d'une journaliste française, Ali Bedar se défend et crie au complot

Ali Bedar

Ali Bedar . DR

Ancien militant du mouvement du 20-février, Ali Bedar fait l’objet d’une plainte pour viol avec violences de la part d’une journaliste franco-polonaise, travaillant au Maroc pour différents supports de presse.

Le 08/02/2020 à 17h17

Une plainte pour viol a été déposée, jeudi 6 février à Casablanca, à l’encontre de Ali Bedar, ancien activiste du mouvement du 20-février, et «digital strategist» du RNI.

La présumée victime, N. K., aurait passé plus de 4 heures mercredi dans les locaux de la préfecture de Casablanca où elle a déposé sa plainte, affirmant détenir des preuves accablantes contre le mis en cause.

Selon des médias de la place, une proche de la jeune femme aurait révélé que l’affaire remonterait à septembre 2019. «Au début, nous avons essayé de ne rien rendre public sur cette affaire, car la concernée n’avait pas encore choisi d’en parler et elle hésitait encore à saisir la police», aurait ainsi révélé cette source au site Yabiladi.

Le présumé viol aurait eu lieu au domicile de Ali Bedar et selon cette même source, celui-ci aurait «complètement changé de comportement en devenant extrêmement agressif et en la violant malgré ses résistances», au point que la journaliste aurait dû être transportée d’urgence à la clinique pour y subir une intervention chirurgicale. Plusieurs mois de silence plus tard, la jeune femme aurait fini par sortir de son silence.

De son côté Ali Bedar a publié hier un long post sur facebook dans lequel il fait le point sur cette affaire et dénonce clairement un complot à son encontre:

«Je n’aurais jamais pensé qu’un jour je serai amené à écrire sur un sujet tel que celui-ci, mais je pense que le temps est venu pour moi de clarifier certaines choses qui me concernent et qui méritent d’être entendues.

Vous m’avez connu au départ durant mon travail à l’UECSE et ensuite dans le cadre des vidéos que je partageais sur YouTube… Cela fait six ans que j’ai choisi de me concentrer sur ma vie professionnelle et j’ai entamé une carrière sur des plateformes médiatiques connues, puis en tant que consultant et entrepreneur dans le numérique.

Les gens qui me connaissent de près connaissent mes débuts, mon éducation, les causes que je défends et savent aussi qu’il est impossible que les accusations qui sont portées à mon encontre soient vraies.

J’ai été victime d’une série d’attaques et de rumeurs cette année sur le web mais aussi dans ma vie au quotidien de la part des mêmes personnes et du même cercle… J’ai préféré ne pas entrer en conflit avec ces personnes parce que je connais leur but. Leur objectif est de me punir pour les choix que j’ai pu faire durant ma carrière, mais je les assume… Aujourd’hui, le moment est venu de dire les choses telles quelles sont:

1/ J’ai toutes les preuves et les arguments qui prouvent mon innocence face aux fausses accusations portées à mon encontre et que celui qui voudrait m’accuser de quelque chose en fasse part à la justice pour qu’elle fasse son travail.

2/ Je vais prendre toutes les dispositions légales nécessaires contre toutes les parties, les individus qui essaieraient de me discréditer ou y contribueraient de quelque manière que ce soit sur le web ou dans la vie de tous les jours et je ne permettrais à personne de le faire tant que justice ne m’aura pas été rendue.

3/ Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes veulent relier cette affaire à un parti politique, sachant qu’en plus je n’ai aucune affiliation politique et que j’ai travaillé avec différents bords en tant que consultant. C’est d’ailleurs encore mon titre à l’heure actuelle.

4/ Je ne permettrais à aucune partie, de quelque bord qu’elle soit, de m’utiliser pour régler des comptes politiques ou pour servir des agendas spécifiques. Une fois que l’enquête aura fait la lumière sur la vérité, nous verrons bien qui sont ceux qui sont à l’origine de cette affaire et qui sont ceux qui veulent détourner l’opinion publique.

Je demande aux journalistes et aux gens qui ont reçu ces fausses informations de s’assurer de leur véracité et de prendre leur temps pour écouter la partie adverse avant de partager des informations pour faire le buzz et nuire ainsi à ma réputation.»

Affaire à suivre.

Par Leïla Driss
Le 08/02/2020 à 17h17