Rien n’y fait et le parlement marocain continue d’être une coquille souvent vide. Au sens propre du terme. La présidence a beau multiplier les mesures, comme les avertissements, les ponctions sur salaires et la dénonciation, en les citant nommément les absents, certaines habitudes ont la vie dure.
Conséquence: l'image de cette institution incontournable dans tout exercice démocratique est au plus bas, s’indigne Al Massae dans sa livraison de vendredi 10 janvier. Certains députés ont disparu de la circulation depuis maintenant deux ans et ils continuent pour autant de percevoir leurs importantes indemnités, estimées à 30.000 dirhams par mois.
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi 8 janvier, El Malki n’y est pas allé par le dos de la cuillère en annonçant que le règlement intérieur du parlement devait être revu pour sanctionner plus sévèrement les absents chroniques. Ceci, en envisageant la révocation pure et simple des représentants trop souvent absents et en instituant le caractère obligatoire de la présence de tous aux travaux de la première chambre.
Il y a va de la crédibilité de cette institution, a indique son président, cité par le quotidien.
El Malki est rejoint dans sa position par nombre de groupes parlementaires, également engagés dans la révision à la hausse du pallier des sanctions envers les députés fantômes et dans la lutte contre certaines pratiques, comme les certificats médicaux présentés à tout-va par certains députés pour justifier leurs absences répétées.
Le quotidien rappelle à ce titre certaines disposition du règlement intérieur de la chambre qui stipule, dans son article 105 notamment, l’obligation pour les membres des commissions permanentes d’assister aux travaux de ces dernières. L’article 106 ne dit pas autre chose puisqu’il stipule des ponctions sur les indemnités mensuelles des députés absents sans justifications valables et ce, suivant le nombre de jours d’absence. Ces mesures sont annoncées en séances plénières et publiées dans le bulletin interne de la chambre des représentants et dans le bulletin officiel du parlement.