À Berrechid, les agriculteurs craignent un nouvel épisode de déficit pluviométrique

Une exploitation agricole à Berrechid.

Une exploitation agricole à Berrechid. . Abderrahim Et-Tahiry / Le360

Le 04/09/2022 à 09h10

VidéoLa préparation de la campagne agricole 2022-2023 est déjà enclenchée à Berrechid. Certains agriculteurs ont commencé à retourner les terres. Mais, ils craignent un nouvel épisode de sécheresse, notamment après 3 ans de déficit pluviométrique, lesquels ont fortement impacté le niveau de la nappe phréatique et le taux de remplissage des barrages.

Alors que plusieurs agriculteurs ont déjà labouré leurs terres, à Berrechid, et attendent les pluies de la nouvelle saison pour les ensemencer, d’autres sont en attente des premières gouttelettes afin de les bêcher.

Berrechid est, en effet, considérée comme étant l'une des zones les plus touchées par le déficit hydrique. Plusieurs agriculteurs, approchés par Le360, ont indiqué que les barrages, qui l'alimentent en eau, ne parviennent pas à subvenir à leurs besoins. C’est d’ailleurs ce qui a incité les responsables à réduire les débits distribués d’eau potable, tous les jours de 22h00 à 7h00.

La direction régionale de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable – branche eau (ONEE) de Khouribga avait, rappelons-le, souligné que la demande en eau potable, à Berrechid, connaissait une hausse importante compte tenu de la situation actuelle, qui se caractérisait par une forte baisse des ressources en eau due au manque de précipitations et à la succession d’années de sécheresse.

Ces mêmes agriculteurs se sont aussi plaints de certaines exploitations qui cultivent les carottes, lesquelles tolèrent mal la sécheresse, surtout au moment du semis, et nécessitent un arrosage régulier. Ils ont ainsi appelé à ce que cette culture soit réglementée, notamment en cette période marquée par un stress hydrique alarmant.

De son côté, Ahmed Boukrizia, président de la fédération des producteurs de viandes, de lait et de produits agricoles, a critiqué le recours des agriculteurs au labour des terres à un moment où ils pouvaient passer à un mode de culture directe, pointant également l'absence de formation dans ce domaine, qui est extrêmement nécessaire, surtout à la lumière des changements climatiques constatés dernièrement. 

Par Fatima Zahra El Aouni et Abderrahim Et-tahiry
Le 04/09/2022 à 09h10