50.000 personnes recherchées pour trafic de drogue

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Revue de presseLes élus du nord lancent un appel à Mustapha Ramid pour se pencher sur le dossier des personnes recherchées dans les affaires de trafics de drogues.

Le 23/07/2013 à 23h54, mis à jour le 24/07/2013 à 02h53

Dans les affaires de trafics de drogues, on parle souvent des conditions des détenus mais rarement des personnes recherchées par les autorités. C’est un sujet sur lequel se penche Al Massae dans son édition de mercredi 24 juillet. Et non sans raison. En effet, selon le quotidien arabophone, un groupe d’élus des provinces du nord, 120 précisément, ont adressé récemment une lettre au ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, au sujet des personnes recherchées par les autorités dans des affaires de trafics de drogues.

Qualifiant leur situation de "tragique", ces élus plaident la cause de ces personnes auprès du ministère de tutelle afin que celui-ci prenne une décision les concernant. Ce sont plus de 50.000 personnes qui seraient concernées, uniquement pour la région de Chaouia.

Appel au débat

Ainsi, "en tant qu’élus de la région Tanger-Tétouan, nous avons été surpris de constater qu’un sujet aussi sensible et important ne soit pas débattu dans l’enceinte du Parlement", soulignent lesdits élus. Et d’ajouter que "des milliers de ces recherchés, en particuliers les plus âgés d’entre eux, et ceux atteints de maladies physiques ou psychiques, ne peuvent plus aller aux centres de soins publics, et encore moins se rendre aux administrations pour régulariser leurs situations". Le fait est que les noms de ces "recherchés" sont inscrits dans les fichiers des autorités depuis plusieurs années, des dizaines pour certains, sans que celles-ci n’aient donné suite, souligne Al Massae.

Ainsi, dans leur lettre, les députés avancent que cette "situation tragique" provoque de graves problèmes sociaux chez ces personnes, créant un sentiment de persécution permanent et d’isolement. En résultent de graves cas de dépression nerveuse, de folie, voire même de suicides. A travers cette missive, les députés demandent surtout une audience auprès du ministère, l’invitant à engager la réflexion autour de ce dossier qui semble trainer depuis plusieurs années. Reste à savoir si Ramid aura le courage de s'attaquer à ce dossier.

Par Sophia Akhmisse
Le 23/07/2013 à 23h54, mis à jour le 24/07/2013 à 02h53