30 ans de prison pour la domestique ayant tué et mutilé son employeur centenaire

Dessin- Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseLa Cour d’appel de Rabat a condamné, lundi, une femme de 40 ans à trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre avec préméditation d’un vieil homme de 104 ans, son employeur. Le drame, survenu dans le quartier de Youssoufia, a été marqué par un acte de mutilation que la prévenue a tenté de justifier comme une réaction à une agression sexuelle présumée. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 07/10/2025 à 18h25

La Chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Rabat a rendu, lundi, son verdict dans une affaire qui a profondément choqué. Une femme quadragénaire a été condamnée à 30 ans de réclusion criminelle pour meurtre avec préméditation, mutilation de cadavre, actes de barbarie et participation à un adultère, après avoir tué et mutilé son employeur âgé de 104 ans, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 8 octobre.

Les faits, qui datent d’il y a plusieurs mois, se sont déroulés dans le quartier populaire de Youssoufia à Rabat, où la police judiciaire de Salé avait été alertée de ce crime. À leur arrivée, les enquêteurs ont découvert le corps sans vie d’un vieil homme, gisant dans une mare de sang. Son appareil génital avait été sectionné et déposé sur une table près du téléviseur, a-t-on pu lire.

Selon les éléments de l’enquête relayés par Al Akhbar, la mise en cause, employée de maison au service du défunt, l’aurait frappé violemment à la tête à l’aide d’un bâton avant de le mutiler.

La quadragénaire a expliqué aux enquêteurs avoir agi sous le coup de la colère, affirmant que son employeur aurait tenté de l’agresser sexuellement. Se sentant en danger, elle aurait saisi un bâton pour se défendre, le frappant jusqu’à ce qu’il perde connaissance, puis aurait mutilé le corps pour se venger.

La scène du crime a provoqué une mobilisation immédiate des forces de l’ordre, appuyées par la police scientifique, qui ont procédé aux premières constatations avant de transférer le corps à la morgue pour autopsie, a-t-on encore pu lire. Celle-ci a confirmé un décès par traumatisme crânien, suivi d’une mutilation post-mortem.

Après son arrestation par les éléments de la préfecture de police de Rabat, la suspecte a reconnu les faits, tout en réitérant sa version d’une agression sexuelle à laquelle elle aurait voulu échapper.

Le parquet général a ordonné son incarcération et son renvoi devant la Chambre criminelle pour meurtre avec préméditation et actes de barbarie.

Le jugement, rendu lundi, met un terme à une affaire où se mêlent violence, vengeance et détresse sociale, dans un contexte de vulnérabilité extrême des deux protagonistes: un vieil homme dépendant et une femme en situation de précarité.

Le tribunal a estimé que la violence exercée et les circonstances de la mutilation ne pouvaient être justifiées par la seule légitime défense, retenant la préméditation et la cruauté des actes commis.

Par La Rédaction
Le 07/10/2025 à 18h25