La cérémonie d'ouverture du Centre des documents historiques de la résistance et de la libération a été marquée par la présence d’une pléiade de personnalités, dont Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement désigné, Abdelhak Lamrini, porte-parole du Palais royal et historiographe du royaume, Mohamed Yssef, secrétaire général du Conseil supérieur des oulémas, Abderrahman Youssoufi, ex-Premier ministre et Mohamed El Yazghi, ancien premier secrétaire de l'USFP.
S’exprimant à cette occasion, Abdelilah Benkirane a indiqué que l’ouverture de ce Centre est une reconnaissance des sacrifices consentis par les résistants au service de la libération de la Bation, remerciant le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération (HCAR) pour le travail déployé pour la commémoration de ce fait historique important.
Il a souligné que tous les citoyens sont appelés à découvrir les réalisations effectuées par les résistants en faveur de la paix et la stabilité du royaume, précisant que le 11 janvier illustre la parfaite symbiose entre le Trône alaouite et le peuple.
De son côté, Mostapha El Ktiri, haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, a relevé que les documents sont l'une des principales sources permettant d'étudier l’histoire et la civilisation des peuples et une sorte de témoignage vivant conservant la mémoire dans toutes ses manifestations civilisationnelle, politique et économique.
Il a fait savoir que le patrimoine écrit, documents et manuscrits, est une source matérielle et un héritage considérable influant le processus de connaissance de l’humanité et un levier essentiel pour réécrire l'Histoire nationale, notant que le HCAR a mis en place un programme de recherche de documents marocains déposés au sein des archives de dix-huit pays ayant une histoire commune avec le Maroc.
Ce programme s’est réparti en trois étapes. La première a concerné l’accord conclu avec la France, l’Espagne et la Russie pour découvrir et sélectionner les documents déposés aux archives de ces pays qui ont une relation avec l’histoire du mouvement national, de la résistance, de l’armée de libération, ainsi que de l’histoire du protectorat français au Maroc.
S’agissant de la deuxième étape, elle a permis d’effectuer des visites de travail entre le Maroc et la Turquie pour s’entretenir autour des documents confiés à ses archives.
Tandis que la troisième étape a porté sur les documents déposés en Grande-Bretagne, Belgique, Hollande, Portugal, Vietnam, Allemagne, Italie, Etats-Unis et Egypte.
Le nombre des documents remis au Centre de deux millions, dont des photos, des microfilms, des disques, etc.
Ces documents portent sur plusieurs thématiques durant la période allant de 1880 à 1956, tels le dossier de la guerre du Rif, l’armée française, les rapports relatifs aux partis, aux instances nationales et aux syndicats, les dossiers de la presse nationale et internationale, le dossier des Marocains qui ont participé à la Seconde guerre mondiale et la guerre d’Indochine, ainsi que le dossier des juifs marocains.
Le Centre comprend également des rapports relatifs à la période post-exil de feu Mohammed V et de la famille royale, la fin du protectorat au Maroc, la monographie des tribunes, outre des expositions et des investissements.