L'unique et première femme wali du royaume fait déjà parler d'elle ! Zineb El Adaoui, wali de la région du Gharb
Chrarda Beni Hssen, a eu des échanges très musclés avec des élus du PJD, lors de la réunion du mois de février du conseil régional présidé par Mekki Zizi (PAM), rapporte Assabah de ce mardi 4 février. Selon le journal, El Adaoui a défendu corps et âme son programme, pourtant attaqué par un élu du PJD. Ce dernier s'est adressé au wali en soulignant : "On espère que ce programme ne va pas se limiter à des rêves". Une provocation qui a déplu à El Adaoui. "Je ne rêve pas. Je suis venue pour réaliser mon programme", a-t-elle répondu à l'élu PJDiste.
Un colonel aurait refusé de saluer Zineb El Adaoui
Al Massae révèle de son côté que Haddou Hejjar, l'inspecteur général des Forces auxiliaires dans la zone Nord, a démis le commandant régional des forces auxiliaires de la région Kénitra, Mayssour, de ses fonctions pour avoir refusé de serrer la main Zineb El Adaoui lors d'une réception officielle. Des sources du journal avancent que le colonel, qui a été nommé il y a trois mois, a été surpris par cette décision et par sa convocation par le conseil de discipline sous prétexte de n'avoir pas salué El Adaoui. Et de préciser que ce geste ne doit pas être interprété comme un manque de respect, prétendant qu'il répond à ses convictions religieuses.
Sur les colonnes de Al Ahdath Al Maghribiya, on apprend que El Adaoui a ouvert une enquête sur les derniers recrutements des agents d'autorité à Sidi Kacem qui auraient provoqué la colère des populations de plusieurs douars de la province. Et le journal de rappeler que El Adaoui, dès sa prise de fonction, a dû traiter un recours adressé dans ce sens par des habitants de deux communes. Autant dire que Zineb El Adaoui a du pain sur la planche. Selon les premiers indicateurs, le PJD ne semble pas rendre la vie facile à El Adaoui. Dans son entourage, on dit qu'elle est une femme battante. Elle hérite d'une région qui affiche de grandes ambitions en matière de développement.
Battante, elle devra l'être, en tant que première femme wali du pays et au regard du discrédit que certains cherchent à jeter sur les femmes occupant des postes de responsabilité. Il semblerait en effet que, pour se faire respecter, une femme doive faire preuve de courage et déployer bien plus d'efforts qu'un homme jouissant d'un statut similaire. La nouvelle wali, déjà sous les feux des projecteurs, devra faire preuve de sang-froid et de bonne volonté pour mener à bien un programme qu'elle compte bien concrétiser.