Il fallait s’y attendre! Après avoir défrayé la chronique judiciaire, dans le registre du chantage à l’Etat marocain, Zakaria Moumni, champion attitré de la rente et du racket, veut maintenant défrayer la chronique littéraire. «Dans le plus grand des secrets, le champion de boxe Zakaria Moumni a rédigé ses Mémoires qui paraîtront le 1er octobre prochain chez Calmann-Lévy», révèle l’ex-directeur de la rédaction de «Bakchich», actuel patron de «Mondafrique», Nicolas Beau, co-auteur avec Catherine Graciet de deux ouvrages aux titres racoleurs: «Quand le Maroc sera islamiste» et «La régente de Carthage».
Ce n’est certainement pas un hasard si Nicolas Beau est le premier à révéler publiquement la prochaine sortie du livre de Zakaria Moumni intitulé «L’homme qui voulait parler au roi». Car Catherine Graciet, véritable auteure de ce livre, n’est pas très loin. Nous avons déjà publié un article au mois de février où l’on expliquait comment Catherine Graciet a proposé ses services à Zakaria Moumni. Elle s’est érigée en conseiller ès-communication de Moumni pour conduire selon des bases scientifiques sa campagne hostile au royaume. De fil en aiguille, Graciet a fait miroiter à Moumni le parti à tirer en publiant ses mémoires. Toute la publicité faite autour de son dossier, le fait que certains le comptent parmi les responsables de la brouille qui a duré presque un an entre le Maroc et la France, allait certainement contribuer à promouvoir le bouquin et doper les ventes.
Pendant trois mois, Zakaria Moumni s’est rendu presque chaque soir dans l’appartement de Catherine Graciet, révèle une source sûre à Le360. Le récit de l’histoire de Zakaria Moumni à faire dormir debout tient en une soirée. Nous en avons rendu compte suivant les versions du champion du racket dans plusieurs articles. En dépit de la multiplicité des versions, le récit de Moumni ne peut en aucun cas, et même moyennant force détails et piments, excéder 120 mn. Alors pourquoi des «séances de travail pendant trois mois»? Pour la simple raison que Zakaria Moumni et Catherine se sont découverts un attrait l’un pour l’autre et que le cœur qu’ils mettaient à l’ouvrage revêtait une allure autrement plus intime...
Que l’on s’imagine un peu les conversations du couple Moumni/Graciet. L’homme a tenté d’extorquer à l’Etat marocain la somme de 4.9 millions d’euros pour acquérir «un club de boxe professionnelle d’une superficie de 435 m2 à Paris». La femme a tenté d’extorquer au roi Mohammed VI la somme de 2 millions d’euros pour se consacrer à sa passion pour les chevaux. Avec autant de millions d’euros, les amants racketteurs ont dû vivre des moments euphoriques à la "Bonnie and Clyde".
Moyennant deux millions d’euros, Catherine Graciet avait bien précisé dans le dernier enregistrement avec Hicham Naciri qu’elle était engagée dans un documentaire hostile au Maroc duquel elle ne peut se soustraire. Elle a aussi précisé par écrit qu’elle allait mettre un terme à tous ses projets relatifs au Maroc. Est-ce que le livre écrit pour Zakaria Moumni faisait partie des projets à abandonner ? Tout porte à le croire, de même que tout indique que la tentative ratée d’extorsion de millions d’euros a cédé la place à l’espoir de ramasser des miettes des droits d’auteur liés à la publication d’un livre bidon.