Washington en soutien aux investissements américains dans les provinces du Sud

Le chantier du port Dakhla Atlantique.

Revue de presseAprès avoir réaffirmé que l’autonomie sous souveraineté marocaine constitue la seule solution crédible au conflit, les États-Unis annoncent leur volonté d’encourager les investissements américains dans les provinces du Sud. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 26/09/2025 à 20h00

Les États-Unis consolident leur appui à la position du Maroc sur la question du Sahara. Christopher Landau, vice-secrétaire d’État américain, a annoncé que Washington encouragerait désormais les entreprises américaines à investir dans les provinces du sud du Royaume. Cette initiative s’inscrit, selon lui, dans le prolongement de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara et dans le cadre de la stratégie de diplomatie économique et commerciale lancée sous l’administration Trump, indique le quotidien Assabah dans son édition du week-end du 27-28 septembre.

«Les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Dans le cadre de nos initiatives mondiales en matière de diplomatie économique, nous sommes heureux d’annoncer que nous encouragerons les sociétés américaines désireuses d’investir dans cette région», a déclaré Landau à la presse, à l’issue d’un entretien tenu cette semaine à New York avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Au cours de cette rencontre, le responsable américain a salué les relations «historiques et solides» unissant Rabat et Washington, exprimant la volonté de son pays de renforcer la coordination avec le Maroc afin de promouvoir la prospérité, la paix et la stabilité dans la région.

Cette annonce intervient alors que, début septembre, les États-Unis ont de nouveau réitéré leur soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007, présenté comme «l’unique solution réaliste et crédible» au différend régional. Lors d’une réunion avec Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, le conseiller américain pour les affaires africaines avait insisté sur la pertinence de cette initiative, rappelant que «l’autonomie réelle sous souveraineté marocaine reste le seul cadre possible pour un règlement». Massad Boulos évoquait également le rôle stabilisateur de la MINURSO et les perspectives de relance du processus politique sous l’égide des Nations unies.

La position américaine s’inscrit dans la continuité de la décision historique prise en décembre 2020 par l’administration Trump, qui avait reconnu officiellement la souveraineté du Maroc sur le Sahara, rappelle Assabah. Cette orientation a été confirmée par la suite par l’administration de Joe Biden, marquant une rare continuité bipartisane sur un dossier de politique étrangère sensible.

Récemment encore, Massad Boulos a rappelé dans un entretien à la presse locale que Washington «reconnaît la souveraineté marocaine sur le Sahara» et considère l’initiative marocaine d’autonomie comme «sérieuse, crédible et réaliste». Il a souligné que ce plan demeure «la seule base pour parvenir à une solution juste et durable».

Dans la même lignée, le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmé que les États-Unis appellent toutes les parties prenantes à s’engager sans délai dans des négociations sous l’égide des Nations unies, en utilisant l’initiative marocaine comme unique cadre de discussion. Washington assure vouloir jouer un rôle actif pour faciliter les avancées vers un règlement définitif du conflit, rappelle encore Assabah.

L’annonce de Christopher Landau concernant la promotion des investissements américains dans les provinces du sud marque un nouveau pas dans le soutien concret de Washington à Rabat. Elle ouvre la voie à un renforcement de la présence économique américaine dans une région que le Maroc érige en moteur de développement et en pont stratégique vers l’Afrique subsaharienne. Par ce geste, les États-Unis traduisent sur le terrain leur appui politique au Maroc, en combinant diplomatie et engagement économique, et en consolidant davantage un partenariat qui se veut stratégique et durable.

Par La Rédaction
Le 26/09/2025 à 20h00