Le satellite Mohammed VI-A, lancé depuis la base de Kourou en Guyane française dans la nuit de mardi à mercredi, vise à renforcer les capacités du Maroc dans les domaines scientifique et technique. Il est destiné à un usage strictement civil, affirme le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du week-end des 11 et 12 novembre. Le journal précise que l’opération de lancement du satellite s’est déroulée dans de très bonnes conditions. Le Maroc est le troisième pays d’Afrique à posséder cette technologie, après l’Afrique de Sud et l’Égypte.
Cela dit, affirme le quotidien, le satellite, mis en orbite par le lanceur Vega d’Arianespace, devrait permettre de mieux prévoir les changements climatiques et de contrôler l’émigration clandestine grâce à la surveillance des frontières terrestres et du littoral. Par ailleurs, affirme le journal, le satellite Mohammed VI-A, qui sera appuyé très prochainement par un autre satellite, ne sera pleinement opérationnel que dans deux mois. À ce moment-là, il commencera à régulièrement fournir des clichés de haute résolution à une cadence appréciable. Placé à près de 700 km au-dessus de la terre, le satellite permettra d’envoyer à la terre 500 photos par jour avec une résolution de 70 cm. Ces données seront traitées par une équipe marocaine basée dans un centre de contrôle situé près de l’aéroport de Rabat-Salé.
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Une fois opérationnel, il devrait également contribuer au développement de plusieurs secteurs économiques, dont celui des énergies renouvelables. Il pourra aussi aider à prévenir les catastrophes naturelles comme les inondations. Il sera également d’un grand appui dans le domaine de la prospection minière et des hydrocarbures.
En outre, ajoute Al Ahdath Al Maghribia, de grandes opportunités s’offrent au pays en matière de cartographie dans les domaines climatologique, agricole, de la gestion de l’eau, de l’afforestation, de la désertification et de l’aménagement territorial. La maîtrise de ce nouvel outil permettra aussi d’anticiper les feux de forêt, de gérer les ressources forestières et la prospection des eaux. Ce dispositif aidera également, note le journal, à contrôler le développement de l’urbanisation et renforcera l’indépendance et l’autonomie du Maroc en matière de collecte et de traitement de l’information.